«Je donne ma voix pour la musique.» C’est avec ce slogan que la Fondation pour la Cité de la musique de Genève a lancé sa campagne lundi 19 avril. Elle souhaite ainsi, à travers des affichages, des annonces et une présence digitale, inciter la population à soutenir ce projet de formation et d’ouverture, soumis à votation le 13 juin. Si les habitants de la ville de Genève l’acceptent, la Cité de la musique pourrait être inaugurée dans le quartier des Nations à l’horizon 2026.
Concrètement, le projet propose de rassembler sous un même toit tous les étudiants de la Haute école de musique (HEM), dispersés actuellement sur sept sites inadaptés. Elle deviendra aussi la résidence de l’Orchestre de la Suisse romande (OSR). La campagne en faveur du projet sera complétée par une série d’événements musicaux, organisés dans toute la ville par les étudiants de la HEM.
Un projet qui divise
Mais la Cité de la musique est loin de faire l’unanimité. Les opposants, qui ont lancé leur campagne mardi 20 avril, dénoncent un projet bétonné, trop grand et coûteux. Estimé à 300 millions de francs, ce lieu de création et d’échanges artistiques ne coûtera pourtant pas un centime de plus au contribuable, puisque la Fondation a confirmé, la semaine dernière, que la construction du bâtiment et l’aménagement du parc seront entièrement financés par des mécènes et des subsides de la Confédération. Quant au coût de fonctionnement annuel, estimé à à 3,5 millions, il sera assumé par les loyers de la HEM et de l’OSR, sur leurs budgets actuels, ainsi que par la location de salles.
Dernière précision. La Cité de la musique se veut ouverte et accessible à tous. La Fondation met ainsi en avant une programmation musicale et artistique variée, qui vise non seulement à démocratiser l’accès à la musique classique mais aussi à offrir une scène d’expression à toutes les musiques. Le tout, en accueillant également d’autres acteurs locaux afin de proposer des événements variés et destinés à un large public.