Faillite de De Grisogono: les employés «abasourdis»

Le personnel du joaillier genevois a été officiellement informé mercredi matin. Le syndicat Unia leur propose son aide. 

  • Google Streetview

Comme révélé sur notre site ghi.ch mardi 28 janvier, le personnel du joaillier De Grisogono a été informé mercredi matin de la faillite de l'entreprise, dont le siège se situe à Plan-les-Ouates. Le syndicat Unia était sur place, avant et après la réunion, afin de distribuer des tracts d'informations. «Les employés que nous avons croisés étaient abasourdis, commente Alejo Patiño, secrétaire syndical responsable de l'horlogerie. Ils pensaient qu'un rachat se profilait, pas une faillite.» 
 
Dans un communiqué de presse, la direction de De Grisogono précise que «depuis plusieurs mois, un processus de vente de la société était en cours». Et d'ajouter: «Malgré de considérables avancées la transaction n’a pu aboutir. Sans soutien financier des actionnaires actuels, et sans repreneur, la solvabilité de l’entreprise est désormais remise en question, rendant de ce fait la continuation de l’activité impossible.» Selon nos informations, les employés, au nombre de 65 à Genève, ont été libérés de leur obligation de venir travailler dès jeudi 30 janvier. 
En parallèle de la requête de mise en faillite adressée au juge, De Grisogono a ouvert une période de consultation des travailleurs «en lien avec un licenciement collectif envisagé». 
 
Du côté de l'Etat, aucune démarche particulière n'est envisagée à ce stade. Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES) indique simplement: «Dès que nous serons officiellement informés, l'Office cantonal de l'emploi devra intervenir pour s’assurer que les employés connaissent leurs droits et obligations et afin de vérifier que ceux-ci seront respectés». 
 
Quant au syndicat Unia, il invite le personnel de De Grisogono à une assemblée dans ses locaux vendredi 31 janvier, à 17h. «Nous sommes à leur disposition s'ils souhaitent nous mandater pour de futures négociations», souligne Alejo Patiño.