Hélia, l’infirmière iranienne reste en Suisse

  • Hélia: «Je suis soulagée même si ce n’est pas une solution définitive.»

    Hélia: «Je suis soulagée même si ce n’est pas une solution définitive.» STÉPHANE CHOLLET

Pour joindre Hélia, il faut désormais attendre la fin des cours. Dans le but d’échapper à son renvoi en Iran, la jeune femme de 29 ans a en effet décroché un permis étudiant. Une issue heureuse contée lundi par la RTS. Souvenez-vous: Hélia, c’est cette infirmière dont nous vous révélions cet été les déboires (GHI du 23.07.20). Après avoir œuvré comme infirmière volontaire au secteur Covid des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) au plus fort de la crise sanitaire, du 20 avril au 31 mai, elle faisait l’objet d’une procédure de renvoi en Iran, son pays d’origine. De quoi susciter une vive émotion.

Alors que son expulsion était prévue le 16 septembre, la jeune femme a déposé juste avant une demande de dossier étudiant. «J’ai eu la carte le 19 septembre! précise Hélia. Je n’ai même pas eu le temps de réaliser que j’ai ce permis. Je commence tout juste à prendre un peu de temps pour moi.» Il faut dire que durant ces derniers mois, elle a connu un véritable ascenseur émotionnel. «Aujourd’hui, je suis soulagée même si ce n’est pas une solution définitive.» D’où sa demande de naturalisation toujours pendante. «Il manquait le permis de séjour. Maintenant, mon dossier complet est à Berne.»

Si le stress est toujours palpable, Hélia sait la chance qu’elle a . «Je suis désolée de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt à ceux qui m’ont soutenue. Je les remercie ainsi que Mauro Poggia [Conseiller d’Etat chargé de l’Emploi].» La pétition pour la soutenir a recueilli 12’000 signatures.