La classe moyenne ne doit pas être le dindon de la farce

  • CHRISTIAN BONZON

Je me suis opposé au projet de budget présenté la semaine passée par le Conseil d’Etat, car je crains que la classe moyenne soit fragilisée par une fuite en avant dans les dépenses notamment liées aux 412 (!) nouveaux postes qu’il demande pour 2020. Cette augmentation des effectifs, qui va au-delà des limites raisonnables en période de déficit, met sérieusement en péril l’équilibre financier pour les prochaines années. Si l’Etat continue à croître sans maîtriser ses charges, c’est la population qui paiera par des coupes de prestations ou des hausses d’impôts.

Pour éviter ce scénario du pire, il faut faire des choix. Les postes de terrain devraient être priorisés. La population a besoin de personnel dans les établissements et les offices qui lui délivrent un service direct, pas d’une armée d’«encadrants» et de «contrôlants» au sein des départements. Quand, à l’Instruction publique, on annonce quelque 200 nouveaux postes, dont la moitié sont des profils administratifs et non des enseignants, il y a quelque chose qui cloche. C’est pour cette raison que j’ai refusé ce budget et que je travaille à l’Economie avec les entreprises – comme récemment MSC ou des PME telles que WindSchape – au développement d’emplois dont pourront bénéficier les Genevois(e)s.