Depuis ce lundi 2 novembre au soir, nous faisons face à d’importantes restrictions, dictées par des impératifs sanitaires bien compréhensibles, en particulier la saturation de nos hôpitaux. Cette situation plonge nombre de professions dans des difficultés importantes et il en va de la discipline de chacune et chacun que nous puissions en sortir rapidement.
Des aides sont prévues, je les salue, et la Ville de Genève continuera d’apporter son soutien de proximité. Je tiens néanmoins à faire part de ma plus vive inquiétude pour le domaine de la culture en particulier. Parmi les premiers à fermer en mars et sans doute parmi les derniers à pouvoir rouvrir «normalement». Les grands organisateurs d’événements sont mis en péril aussi bien que les artistes eux-mêmes, dont la précarité préexistante mais trop souvent ignorée, devient criante.
Il s’agit pourtant de personnes en difficulté, de working poors dont les professions rares recèlent des compétences qui seront perdues si on n’agit pas. Il faut maintenant que les autorités fédérales et cantonales se saisissent vraiment du problème et adoptent des solutions viables. Nous avons le devoir d’assurer un statut décent à nos artistes.
En période de crise encore plus que d’habitude, la culture n’est pas un choix, mais une nécessité vitale.