Les TPG peinent à trouver un capitaine

RECRUTEMENT • La valse au poste de directeur aux Transports publics genevois se poursuit. En cinq mois, aucun candidat n’a accepté cette fonction…

Y a-t-il un pilote prêt à prendre les commandes de la direction générale des Transports publics genevois (TPG)? Ce poste, ouvert en mai dernier, après la démission du directeur général Roland Bonzon, ne semble pas séduire. De sources sûres, nous apprenons qu’en cinq mois, une dizaine de candidats a renoncé d’elle-même à diriger la régie de quelque 2000 employés!

Gestion, mobbing

Les raisons? La mauvaise gestion, mais aussi des suspicions de mobbing, qui font actuellement l’objet d’une enquête interne, réclamée en juillet dernier par le conseil d’administration des TPG. La grande régie cantonale est en effet dans le collimateur de syndicats qui accusent, de harcèlement psychologique, cette fois, un cadre, responsable des conducteurs. Bernard Ziegler, avocat et ancien conseiller d’Etat, a été mandaté pour faire la lumière sur des problèmes de management dénoncés.

L’ex-directeur retraité poursuit

A entendre de nombreux témoignages, les TPG rencontrent de sérieux soucis avec leurs cadres. «Un candidat au poste de directeur général a renoncé après une semaine d’essai», nous glisse une personne proche du dossier. Selon elle, «c’est un vrai panier de crabes et il y a trop de divergences quant aux décisions de management.»

Un intérim qui dure

Interrogé, le conseil d’administration des TPG admet n’avoir pas encore trouvé la perle rare. «Nous avons procédé à une audition, détaille Isabel Perreira, porte-parole des TPG. D’autres candidats vont suivre prochainement.» Le conseil d’administration ne souhaite cependant pas, en l’état, en dire plus sur l’évolution des recrutements. Ni même évoquer les raisons qui poussent les candidats à refuser un poste si important (lire encadré ci-dessous).

En attendant, Christoph Stucki, directeur général ad intérim, continue d’assurer la direction générale.

Il n’y a plus qu’à espérer que le conseil d’administration des TPG trouve rapidement son capitaine. A la base, le directeur retraité, Christoph Stucki avait, accepté un intérim qui ne devait pas dépasser six mois…