Péage urbain: le débat est lancé

MOBILITÉ • Le député Thomas Wenger va déposer un projet de loi pour la création d’un péage urbain et la gratuité des transports publics.

  • Le péage urbain serait une solution plus incitative aux problèmes de mobilité du Canton. DR

    Le péage urbain serait une solution plus incitative aux problèmes de mobilité du Canton. DR

«La stratégie de mobilité du Conseil d’Etat n’est pas à la hauteur des enjeux. Il faut une politique plus incitative», affirme Thomas Wenger, député socialiste. Sa solution? Le péage urbain. Il déposera le 18 novembre, un projet de loi et de résolution pour un crédit d’étude préliminaire de 108’000 francs, sur les impacts d’un péage urbain à Genève.

Le texte vise d’une part à lutter contre la congestion, la pollution de l’air et le bruit, d’autre part à inciter les personnes à opter pour les transports en commun avec la mise en service du CEVA. Les recettes perçues devraient financer le développement des transports publics et permettre de tendre vers leur gratuité. Concrètement que prévoit le projet? Il préconise l’instauration d’un péage par zones urbaines et un prix fixé entre 5 à 10 francs par jour, 100 à 150 francs par mois et 700 à 1000 francs par année. Les habitants se trouvant à l’intérieur des zones pourraient bénéficier d’un rabais de 50% à 80% et le transport professionnel de la gratuité.

Genève n’est pas la première ville de Suisse à s’intéresser à une telle solution. A Berne, une étude a déjà été menée à terme en 2012. Elle conclut que l’introduction d’un péage routier constituerait un bon moyen pour fluidifier le trafic et générer les ressources financières. Il faudra attendre le premier semestre 2015, pour que le projet soit soumis au votre du Grand Conseil. D’ici là, les Etats généraux des transports organisés par le Canton mardi 4 novembre, apporteront leurs réponses.