Soins individualisés pour des rescapés du Covid-19

Même guéries, certaines personnes infectées peinent à recouvrer leurs capacités. Le virus peut laisser des séquelles importantes. L’institution de maintien à domicile (Imad) leur vient en aide grâce à un nouveau dispositif. Explications.

  • L’Imad emploie au total 2293 personnes, dont 90% travaillent sur le terrain.

    L’Imad emploie au total 2293 personnes, dont 90% travaillent sur le terrain. PHOTO PRÉTEXTE/123RF

Les gens âgés qui ont été contaminés par le Covid-19 souffrent souvent d’une grosse fatigue, de dénutrition, d’anorexie. «Pour quelques-uns, la maladie se traduit par une perte totale de l’odorat et du goût et donc d’une perte d’appétit, relève la directrice générale de l’institution genevoise de maintien à domicile (Imad), Marie Da Roxa. Ces personnes ont besoin d’une prise en charge spécifique et individualisée.»

Catégorie de personnes très vulnérable

Depuis le lundi 20 avril, une équipe d’une vingtaine de professionnels de la santé d’Imad coordonne les soins nécessaires à la réadaptation de ces anciens malades dans le cadre du dispositif appelé Covimad. Ce personnel agit avec le concours de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et de diététiciens. Le médecin traitant du patient est aussi étroitement associé aux soins.

Pour mémoire, l’Imad est fortement mise à contribution par la crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19. Les personnes âgées, qui représentent une large part des patients de l’institution, appartiennent en effet à une catégorie de la population particulièrement vulnérable au nouveau coronavirus.

«Pour nous, tout est pareil et plus rien n’est pareil, reprend Marie Da Roxa, citant l’une de ses collaboratrices. Le nombre de repas qui sont livrés à domicile par l’Imad a, par exemple, explosé. L’ennemi invisible oblige également le personnel soignant à prendre toute une série de précautions.»

Apprendre à vivre avec

Concrètement, lorsque l’infirmière se rend chez un patient souffrant du Covid-19, elle doit s’équiper de pied en cap, en enfilant un masque, des gants, une blouse. Aller au front comporte inévitablement des risques. Actuellement, «nous comptons 25 collaborateurs contaminés», pointe la directrice. Avant de préciser: «Une cinquantaine de collaborateurs infectés par le Covid-19 au commencement de la pandémie sont aujourd’hui guéris.» Pour Marie Da Roxa, il faudra vivre avec le virus «encore un moment, peut-être une année, peut-être moins si un vaccin est découvert entre-temps».