Déchets: le transport fluvial tombe provisoirement à l’eau

VOIRIE-SIG • La navigation des barges transportant les déchets à l’usine d’incinération des Cheneviers est stoppée par mesure de sécurité. Les crues de l’Arve de ce printemps ont encombré le fleuve de bois flottants.

  • Déchets: le transport fluvial tombe provisoirement à l’eau.

    Déchets: le transport fluvial tombe provisoirement à l’eau.

  • La barge fluviale ne transporte plus les déchets à l’usine d’incinération des Cheneviers. JAY LOUVION/SIG

    La barge fluviale ne transporte plus les déchets à l’usine d’incinération des Cheneviers. JAY LOUVION/SIG

Depuis mi-mai, les poubelles genevoises sont uniquement acheminées à l’usine d’incinération des Cheneviers via la route. Pourtant, habituellement et par mesure d’écologie, c’est le transport fluvial qui est privilégié afin d’éviter le trafic de 16’000 camions chaque année. Pour optimiser le transport des poubelles genevoises, près de 40% des déchets urbains traités par l’usine des Cheneviers sont, en effet, acheminés par bateau, limitant ainsi les nuisances environnementales et les risques liés au transport routier.

Concrètement, un convoi «pousseur barge» d’une capacité de 170 tonnes effectue plusieurs fois par jour les 12 kilomètres séparant le quai de chargement de la Jonction et l’usine des Cheneviers.

Victimes des crues de l’Arve

Mais voilà, depuis le 9 mai, c’est fini! «La navigation fluviale des déchets a été interrompue en raison du fort débit du Rhône lié aux crues de l’Arve et de son encombrement par des bois flottants», confirme Laetitia Perrin, porte-parole des Services industriels genevois (SIG), chargés de la gestion des transports fluviaux. Du coup, l’acheminement des déchets se fait, temporairement, par transport routier: «La durée d’arrêt du transport des déchets en mode fluvial est exceptionnelle cette année», précise encore Laetitia Perrin. Et d’enchaîner: «C’est l’addition de plusieurs facteurs en lien avec les conditions météorologiques particulièrement défavorables de ce printemps qui en est la cause.»

Navigation interrompue

Les SIG rappellent que si la navigation des barges a été interrompue, c’est aussi pour préparer l’abaissement de la retenue d’eau du barrage de Verbois. «Il n’a malheureusement pu débuter que le 21 mai après un premier report, en raison des crues de l’Arve», détaille Laetitia Perrin. Sans compter que les mauvaises conditions météorologiques des mois de mai et juin nous ont aussi obligés, par mesure de sécurité à cause du fort débit du Rhône, à stopper la navigation.»

Pour la reprendre dans les meilleurs délais, les SIG procèdent à présent, et jusqu’à mi-août, à des travaux de dragage du lit du Rhône afin de retirer les dépôts alluvionnaires dans le chenal de la barge aux Cheneviers et à la Jonction.