Ce ne sera pas forcément au soleil, mais tous les lundis au Petit-Saconnex se tiendra le marché. Ce tout nouveau rendez-vous démarre le 10 mai, sur la place réaménagée au cœur du village. «Ce sera de 6h15 à 14h15, précise Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative de la Ville de Genève chargée du Département de la sécurité et des sports. Cinq marchands sont inscrits à ce jour. Tous viennent de la région genevoise.» Soit: un producteur de fruits et légumes, un autre de miel mais aussi un stand de charcuteries et fromages valaisans. Ainsi que des fleurs et les incontournables poulets rôtis.
«Il n’y aura pas de boulangers pour ne pas concurrencer les commerçants du quartier», poursuit la magistrate. Dans le même état d’esprit, le lundi a été choisi car il s’agit du jour de fermeture de la ferme de Budé.
Ravie d’annoncer la naissance du 27e marché de la Ville, Marie Barbey-Chappuis rappelle que la demande émanait de l’association des habitants du Petit-Saconnex. Son président, Alain Clerc, confirme: «L’arrivée de ce marché est un atout extraordinaire. Jusqu’ici, la place du village n’avait jamais vraiment existé. Or, elle vient d’être rénovée. On a réduit la vitesse de circulation et créé des endroits pour s’asseoir. Le but est d’en faire un lieu de rencontre, de convivialité.» Le marché, c’est donc la cerise sur le gâteau!
Privilégier les circuits courts
Un objectif qui tient aussi à cœur à Marie Barbey-Chappuis: «Ce quartier souffre un peu de sa situation excentrée. Pour autant, il ne doit pas être réduit uniquement aux organisations internationales, même si celles-ci sont très importantes pour Genève.»
Dans un souci de garantir les services de proximité à tous, le quartier a été doté récemment d’un poste de police municipale, puis, 3 millions de francs ont été investis pour aménager la place du Petit-Saconnex. Il ne manquait plus que le marché. «On renforce l’identité du quartier, on améliore la qualité de vie et on recrée du lien social», souligne l’élue PDC.
Autre atout majeur selon elle: la valorisation du terroir grâce à l’accès à des produits locaux. «Durant cette période de Covid, les gens ont été plus sensibles à la question des circuits courts. Ce serait dommage qu’ils reperdent ces bonnes habitudes», insiste Marie Barbey-Chappuis. Même son de cloche du côté d’Alain Clerc: «Ce marché, c’est l’occasion de rencontrer des paysans. Nous attachons beaucoup d’importance au renouveau du dialogue entre eux et les citadins.»
Le tout dans le respect des normes sanitaires, tel que le port du masque obligatoire sur tous les marchés. D’ailleurs, si le contexte sanitaire le permet, «une inauguration du marché du Petit-Saconnex est prévue le 21 juin», conclut Marie Barbey-Chappuis.