«Lorsque la sécurité est en jeu, la police doit tirer le meilleur parti des nouvelles technologies», prône le député MCG Jean Sanchez. Dans son viseur? L’utilisation de drones au sein du Département de la Sécurité et, plus largement, de l’Etat. «Les drones sont devenus un outil de travail incontournable. L’utilisation de cette technologie de pointe permet de réaliser d’importantes missions en toute sécurité, tout en économisant du temps et des ressources humaines», justifie l’élu qui s’étonne qu’aucun de ces appareils ne figure encore dans l’arsenal des forces de l’ordre genevoises.
Question urgente
«Il est aussi urgent d’apprendre à nos agents à neutraliser les intrusions de drones, ajoute Jean Sanchez. En effet, celles-ci ne cessent de se multiplier et les exemples de dérapages sont légion. Ainsi, début novembre, trois jeunes gens ont été interpellés en possession d’un drone survolant les abords de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire en France. C’est grave!», commente Jean Sanchez. Avant de poursuivre: «Je rappelle aussi qu’un engin s’est écrasé à quelques mètres de la chancelière allemande Angela Merkel en plein meeting. Pour toutes ces raisons, il est temps qu’une coordination se mette en place au sein de l’Etat de Genève pour analyser le déploiement de drones», préconise-t-il dans une question urgente déposée au Grand Conseil, mardi 9 décembre. Une interpellation qui dépasse le seul domaine de la sécurité. «D’autres départements peuvent également tirer profit des drones. Il y a beaucoup d’applications où le retour sur investissement est considérable», plaide Jean Sanchez. Et de citer en exemple, les inspections d’ouvrages et de bâtiments. «Aujourd’hui, les drones peuvent servir aux surveillances, recherches, transports, prélèvements, interventions ou même à cartographier. Leur utilisation est un gage d’efficacité supplémentaire» (lire ci-dessous).
Etude en cours
Côté Département de la sécurité et de l’économie, on confirme que «la question est à l’étude, aussi bien sous l’angle de l’usage de drones par la police que celui de la réglementation de l’usage privé». Premières réponses attendues en 2015.