«Stade de Genève et Centre sportif de Balexert, même combat!», résume, avec conviction, Christo Ivanov. Le député UDC a déposé une question écrite urgente au Grand Conseil pour que le gouvernement considère également le terrain d’entraînement du Servette FC d’utilité publique. «Je ne comprends pas pourquoi la Fondation du Stade de Genève ne gère pas également ces infrastructures qui sont propriété de l’Etat…», interroge-t-il.
Enjeux financiers
Mais combien coûtent au juste les travaux annuels d’entretien? «Pour les années 2011-2012, l’Association du Servette FC a payé 237’900 francs. La facture s’est élevée à 260’969 francs en 2012-2013, 329’623 francs en 2013-2014 et 296’459 francs en 2014-2015», chiffre avec précision Christo Ivanov. Qui poursuit: «Au total, on parle de plus de 1,1 million de francs, de quoi sérieusement plomber les comptes d’un club de football. Je rappelle qu’à Sion, Lausanne ou Neuchâtel, les clubs résidents des grands stades n’ont pas à payer l’utilisation des installations mises à leur disposition.»
Etat des pelouses catastrophique
Malgré les investissements du Servette FC, «les installations sont dans un état catastrophique, regrette Christo Ivanov. Avec de graves risques de blessure pour les joueurs. Pour d’évidentes raisons de sécurité, le remplacement des pelouses s’impose. Il est par conséquent urgent de renégocier avec les nouveaux propriétaires du Servette FC les modalités contractuelles pour l’utilisation du Centre sportif de Balexert. Et cela même si un déménagement pour le Pré-du-Stand au Grand-Saconnex est prévu, au mieux, pour 2018», pointe encore le député.
Efforts de l’Etat
De son côté, la Fondation du Stade de Genève accueille d’ores et déjà favorablement la proposition du député UDC. «A ma connaissance, personne ne s’était occupé de cette question auparavant», relève son président Laurent Moutinot. Qui poursuit: «A priori, l’entretien du Centre sportif de Balexert devrait faire partie des efforts de l’Etat. Cela me paraît d’une simple logique».
Reste à savoir si celle-ci est partagée par le gouvernement. Premiers éléments de réponse attendus d’ici la rentrée de septembre.