«Des procureurs en délire»

  • Palais de justice. Crédits: WWHenderson20

    Palais de justice. Crédits: WWHenderson20

AMENDES ABUSIVES • A Genève, c’est bien connu, tout est possible, surtout le pire. Parfois le Conseil d’Etat déraille, souvent le Grand Conseil disjoncte. Mais jusqu’ici le Pouvoir judiciaire semblait tenir le cap. C’est hélas fini! Le voici, comme tous les pouvoirs genevois qui se prennent trop au sérieux, saisi de folie furieuse. Le voici qui se met à frapper le citoyen à tort et à travers, avec un aveuglement et une sévérité qu’on avait plus connus depuis l’Inquisition.

Pour la justice, le code de la route n’est plus un code, c’est devenu un permis d’assassiner les braves gens avec des amendes hallucinantes. Ce n’est plus des sanctions que l’on inflige, c’est de l’hystérie pénale. Ce n’est plus de la justice qu’on administre, c’est du fascisme judiciaire. Cette criminalisation du citoyen est une honte car, aux mains de procureurs qui ont perdu tout sens de la mesure, elle pervertit la loi pour en faire un pur instrument de répression alors qu’elle devrait être un guide pour la société. La loi fixe des limites, indique une marche à suivre: elle ne doit pas servir l’hybris des procureurs ni être une méthode pour racketter les citoyens afin de dégager les millions nécessaires à la construction d’un nouveau Palais de Justice.

Un jour c’est la Ville qui colle 200 francs hors de toute proportionnalité au contribuable qui a eu le malheur de déposer sa poubelle le mauvais jour. Le lendemain, c’est un procureur anonyme qui taxe 1400 francs un scootériste qui a mordu une ligne blanche! Ce ne sont plus des sanctions légitimes pour de banales infractions, c’est de l’extorsion de fonds!

Oui, il devient urgent de mettre fin à ce délire judiciaire.

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