Ô Peuple de Genève, réveille-toi!

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DEBOUT • Une société qui préfère la tranquillité de crapauds et d’arbres à la construction d’une école, une société qui prétend manquer d’argent tout en renonçant à des redevances de plusieurs millions, une société qui entend plafonner la vitesse de tout déplacement à 30 km/h, y compris pour les transports publics et les véhicules d’urgence.

Mais aussi, une société qui n’a pas su planifier la construction d’écoles en suffisance – quelle surprise aussi que les nouveaux habitants amènent avec eux de nouveaux enfants! –, une société où le bénévolat est méprisé, parce qu’à ses yeux seul l’argent reçu en échange d’une prestation garantit la qualité de celle-ci, une société où seul compte le respect des apparences et où savoir documenter est plus important que savoir imaginer et construire.

Est-ce cela ton rêve?

Es-tu prêt à renoncer aux Bains des Pâquis contre deux rapports de la Cour des comptes? Es-tu heureux de savoir que l’éventuelle future patinoire de Trèfle Blanc ne bénéficiera d’aucun financement privé, d’aucun partenariat entrepreneurial, parce que l’argent c’est mal, sauf s’il est prélevé dans la poche de celles et ceux qui travaillent et créent de la richesse?

Es-tu satisfait de constater qu’en l’absence de toute vision politique de la culture, ce sont des fondations privées qui l’organisent selon leur vision de la cité?

N’as-tu pas envie de dire que la formation, des emplois en nombre et de qualité, la sécurité, sont des enjeux majeurs, à atteindre en priorité? Que le sport et la culture méritent mieux qu’un silence sidéral? N’as-tu pas envie de pouvoir être fier de ton canton, de voir émerger des projets de qualité?

Ô peuple de Genève, «les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux».