Parmi les émotions fortes que le lac peut vous offrir, il y a la rencontre fortuite avec un silure. Une collègue d’un ami est persuadée d’en avoir frôlé un lors d’une récente baignade. Et même si, après réflexion, elle se demande s’il ne s’agissait pas du pied de son fiancé, son histoire n’est pas totalement invraisemblable.
A force de remonter dans le Rhône, probablement aidé par des pêcheurs sportifs qui le relâchaient un peu plus haut que leur prise, la très grosse bête est arrivée dans le Léman il y a quelques années. Depuis, le réchauffement climatique joue en sa faveur. Ce poisson ne se reproduit que dans les eaux tempérées et il est servi avec un lac Léman qui s’est réchauffé de plusieurs degrés. Il sera donc de plus en plus habituel de tomber sur un monstre carnivore de près de deux mètres en se baignant, surtout le soir ou la nuit.
Sans danger, sauf si...
Sans danger pour l’humain, il faudrait cependant éviter de traîner proche d’un nid sous peine d’en sortir avec un beau traumatisme. S’il vous fonce dessus et vous mord avec sa bouche pleine de dents, pas sûr que vous trouverez le sommeil facilement la nuit suivante. Peut-être même que ça en motivera certains à baisser leurs émissions de CO2 dans l’espoir de refroidir le lac!JS*
* Durant cet été, le journaliste-animateur et producteur Jonas Schneiter se mue en touriste local en passant ses vacances sur le lac. L’occasion de découvrir ce qui est éblouissant, étonnant ou déprimant sur le Léman.