Spécialiste des dreadlocks de mèche avec les stars

Adriano Mirto, qui officie en Vieille-Ville, va jusqu’en Allemagne pour coiffer le joueur de la Nati, Kevin Mbabu. Rencontre.

  • Le footballeur Kevin Mbabu avec Adriano Mirto son coiffeur préféré. Ci-dessous, avec Johan Djourou. DREADZ BARBER

    Le footballeur Kevin Mbabu avec Adriano Mirto son coiffeur préféré. DREADZ BARBER

  • Johan Djourou avec son coiffeur favori.

    Johan Djourou avec son coiffeur favori. DREADZ BARBER

Dimanche soir, en Vieille-Ville de Genève, il est plus de 22h quand Adriano Mirto reprend enfin le chemin de la maison. Ce coiffeur de métier, âgé de 32 ans, vient de rentrer de Wolfsburg, une cité allemande située entre Hanovre et Berlin. Un séjour express pour… coiffer le footballeur Kevin Mbabu. Le joueur de la Nati qui officie comme défenseur au WfL Wolfsburg fait appel à Adriano Mirto pour entretenir ses dreadlocks.

Coiffeur attitré

«Il a grandi à Plainpalais, souligne le trentenaire. Sa grande sœur nous a mis en contact il y a un peu plus de deux ans.» La première fois, «le 28 juin 2019» précise Adriano Mirto, l’international suisse se rend au salon, sis à la rue Saint-Léger. Depuis, Adriano est devenu le coiffeur attitré du footballeur. «Il joue dans un endroit perdu au nord de l’Allemagne. Là-bas, il a du mal à trouver un spécialiste des dreads. D’autant qu’il privilégie la technique du crochet, qui consiste à faire les nœuds manuellement. Or, tous les coiffeurs ne la pratiquent pas.» Du coup, tous les deux mois environ, «Adri» comme on le surnomme, effectue un voyage aller-retour tous frais payés. «Il n’y a pas d’aéroport à Wolfsburg. Je dois passer par Zurich, Amsterdam ou Francfort», raconte le jeune homme.

Par le passé, il est allé jusqu’en Turquie. A l’époque, pour coiffer l’international belge Jason Denayer. A son palmarès, Adriano Mirto compte aussi deux autres joueurs de la Nati: Johan Djourou et Jacques François Moubandje. Ainsi que le rappeur français Youssoupha.

Clips de rap

Comment explique-t-il un tel succès? «Je suis polyvalent. J’ai une formation de coiffeur, puis j’ai passé deux ans à Londres pour apprendre le métier de barbier avant de me spécialiser depuis six ans environ dans les dreads.» Et le moins que l’on puisse dire c’est que depuis, il cartonne.

Que ressent-il en voyant le résultat de son travail dans les clips de rap ou sur les terrains de foot du monde entier? «De la fierté. C’est gratifiant. D’autant plus que je suis le spécialiste à Genève. C’est mon truc! Et puis, c’est un bon filon, car les dreads ne passent jamais de mode», lâche celui qui ne se fait donc pas de cheveux blancs pour son avenir.