– Vous jouerez Numéro 9 au festival Maxi-Rires de Champéry en Suisse. Les Suisses rient-ils comme les Français ?
– Les Suisses sont vachement plus conviviaux que les Français, ils jugent moins, suivent volontiers l'artiste. Le public suisse, c'est du velours, un peu comme le public du nord de la France, où les gens viennent avec le sourire, pour se marrer. Croyez-moi, dans certaines régions, les stars ne sont pas sur scène, mais dans la salle. Et elles peuvent être 800!
– Dans Numéro 9, vous abordez la vie, la mort, l'amour, la vieillesse, le temps qui passe. Vous sentez le poids des ans ?
– Pas du tout. Ce spectacle, j'aurais pu l'écrire il y a dix ans ou dans dix ans, car c'est une thématique très actuelle. En fait, nous vivons une fin de cycle qui explique les événements que nous observons aujourd'hui... Alors, je me sers du levier du temps pour faire rire. Je fais le pitre en essayant d'amener le public à explorer et comprendre les milliards de futurs qui l'attendent.
– Vous ne pouvez vous empêcher de consacrer un passage de votre spectacle au «balai à chiottes». On ne se refait pas, non ?
– Je suis un enfant qui traite les adultes comme des enfants. Un enfant qui rit quand il fait caca dans sa culotte… Alors oui, j'aime bien redonner leurs lettres de noblesses à nos excréments.
– Loin d'être lisse, vous assumez vos positions et vos provocs. Malgré cela le public vous adore. En êtes-vous surpris ?
– Je suis surpris par le fait d'avoir eu 28 ans de carrière, 4 millions de spectateurs vivants! Quand je pense que ma famille me considérait comme un farfelu et qu'aujourd'hui on les connaît comme les frères et sœurs de Jean-Marie Bigard!
Festival Maxi-Rires, du 28 mai au 2 juin à Champéry. http://www.maxi-rires.ch