Pique-Assiette "Chef, arrête les chichis et viens goûter!"

  • Annick Jeanmairet

    Annick Jeanmairet

– Faire la popote avec des grands chefs devant élaborer de la gastronomie avec des ustensiles que tout le monde a dans sa cuisine, n'est-ce pas là un défi ?

– Oui. Et c'est justement ça le challenge! Après presque dix ans de Pique-Assiette, l'émission passe de 9 à 25 minutes. Le concept est novateur puisque les grands chefs élaborent un plat de leur cru mais dans un environnement de tous les jours.

– Il s'agit d'une version grands chefs en petite cuisine ?

– Exactement. Nous proposons des recettes gastronomiques mais faciles à réaliser et avec des produits du terroir. Par exemple, on choisira de remplacer les produits de luxe comme la truffe par des asperges ou des artichauts.

– Quels sont les changements fondamentaux de votre émission qui cartonne à la télévision romande ?

– Les ingrédients sont toujours les mêmes. Le tempo aussi et bien entendu le fil de l'émission sont toujours saupoudrés d'humour! Les toqués laissent leurs toques au vestiaire, utilisent les couteaux et éplucheurs de la maison. Ils cuisinent comme vous et moi des recettes à la portée de tout le monde.

– Autodidacte épicurienne, vos recettes ont du succès, justement parce qu'elles sont simples et rigolotes ? Et avec des toqués comment cela se présente-t-il ?

– Onze grands chefs romands se prêtent au jeu. Par exemple il y a eu Carlo Crisci, chef du Cerf à Cossonay ou encore Philippe Chevrier de Châteauvieux. Des grands couteaux qui ont aimé se retrouver dans ma minuscule cuisine carougeoise. C'était rigolo d'avoir de telles pointures et de les mettre à notre niveau!— Quel plus cela apporte-t-il à Pique-Assiette?

– C'est un peu comme si les téléspectateurs avaient droit à un cours privé avec un grand chef.

- Ils donnent des petits conseils, sans toutefois être trop techniques ni compliqués. Je tenais à garder mon concept de recettes faciles et simples.

– Sans leurs brigades, les grands chefs sont-ils largués ?

– Non. C'est plutôt le fait de ne pas avoir leurs ustensiles avec eux qui peut être un facteur de stress. A commencer par les couteaux! [rires!] Sinon, ils reviennent aux basiques, comme éplucher les carottes. Un truc qu'ils ne font plus depuis longtemps pour la plupart…

– Combien d'émissions avez-vous concoctées ?

– Onze. Et dans la plus grande simplicité! Le téléspectateur découvre d'abord le lieu de travail du grand chef, puis une recette dans ma cuisine. Entre deux, on décortique un produit de saison. Et hop, les déchets organiques passent toujours au compost, et hop on arrête de filmer pour venir goûter!

La première recette à découvrir sur GHI / Risotto aux Saint-Jacques et à l'encre de seiche de Philippe Chevrier / http://ge.ghi.ch/gu

Le risotto aux Saint-Jacques et à l’encre de seiche de Philippe Chevrier