Confignon perd une pionnière

ENGAGEMENT • Fondatrice de l’Association pour la sauvegarde de Confignon et environs, grande défenseuse de la nature et des animaux, Jeanne Blanchet s’est éteinte dans sa 92e année.

  • Jeanne Blanchet affirmait vouloir vivre jusqu’à 100 ans pour mener à bien ses différents combats en faveur de la nature .DR

    Jeanne Blanchet affirmait vouloir vivre jusqu’à 100 ans pour mener à bien ses différents combats en faveur de la nature .DR

«Nous perdons une amie, un exemple. Elle avait une énergie folle et croyait toujours en ce qu’elle faisait. Et puis, elle affirmait qu’il fallait toujours aller de l’avant», témoigne Margareth Robert-Tissot, actuelle présidente de l’Association pour la sauvegarde de Confignon et environs (ASC), en hommage à la militante Jeanne Blanchet, décédée le 9 décembre, à 92 ans.

Présidente d’honneur de l’association qu’elle a créée, ex-présidente du Feuillu pendant 60 ans et ancienne institutrice à l’école de Confignon, la Franco-Suisse au caractère bien trempé a été de tous les combats en faveur de sa commune ces cinquante dernières années. «Au moment où elle se battait pour que l’autoroute de contournement soit enterrée au niveau de la commune, Jeanne Blanchet s’impliquait également en faveur de la protection du Vallon de l’Aire. Elle aurait voulu vivre jusqu’à 100 ans pour poursuivre ses engagements», se souvient Margareth Robert-Tissot.

La militante était également connue pour son amour des castors, une passion héritée de son mari Maurice Blanchet. Peintre et naturaliste, celui que l’on surnommait Monsieur castor est à l’origine de la réintroduction de l’animal à Genève. «Jeanne détestait qu’on parle d’elle. Elle préférait qu’on évoque l’engagement de son couple», se souvient de son côté Christina Meissner, responsable du centre SOS Hérissons et ancienne amie de la militante.

Ceux qui l’ont croisée se souviennent d’une personne qui ne se laissait pas faire, même si cela ne plaisait pas à tout le monde. «Elle disait toujours qu’elle n’avait rien fait. Mais c’était une forte tête. A l’époque, on lui reprochait de sortir de sa cuisine», souligne Christina Meissner.

Un constat partagé par l’actuelle présidente de l’ASC: «C’était une femme haute en couleur, un peu perfectionniste. Parfois, ce n’était pas facile de lutter à ses côtés. Mais, elle a beaucoup apporté à Confignon et à ses habitants et, encore aujourd’hui, ses travaux sont particulièrement utiles. Pour tout cela, nous lui disons merci.»