Seul média romand invité à Jarama, nous avons testé les nouveautés de Nissan, le Qashqai et le crossover tout électrique Ariya. Le premier arbore le signe e-power. Hybride rechargeable? Non, Nissan renonce à cette technologie. Trop de consommateurs ne font pas le geste de recharger souvent. Une hybride? Non, c’est le cousin, le petit Juke, qui fonctionne avec deux moteurs, un thermique et un électrique, la décélération remettant du courant dans la batterie.
Alors, quoi? Le système retenu est un moteur à essence qui sert de générateur à la batterie, les roues sont mues par le moteur électrique. Connu? Oui, mais la deuxième surprise vient de ce moteur à essence qui emporte une technique de compression variable. Un dispositif mécanique, sur les bielles, pour augmenter ou diminuer la course du piston.
On nous l’avait présenté voici plusieurs années, mais il ne voyait pas le jour. En réalité, le premier constructeur à l’avoir installé sur une vraie voiture est Infiniti, marque de luxe de Nissan, qui a laissé tomber l’Europe. Le voici de retour sur le Qashqai d’abord et bientôt sur le nouveau X-Trail. La compression variable optimise le couple et, bien sûr, limite la consommation. Le Qashqai dispose des agréments d’une auto électrique, sans inconvénient d’autonomie. En 2030, toute la gamme sera électrifiée et près de 23 nouveaux modèles seront lancés.
Proche des consommateurs
Nissan est un pionnier. La Leaf constitue le premier véhicule électrique de grande diffusion. Depuis son lancement en 2010, il a été vendu à 577’000 exemplaires, parcourant plus de 9 milliards de kilomètres sans émission. Son successeur a déjà pris le relais (autonomie de 385 km).
Vient désormais un modèle stratégique, un coupé crossover appelé Ariya (photos), avec deux batteries (63 kW ou 87 kW). D’abord en traction, puis avec le système e-4orce à quatre roues motrices. Puissance 218, 242 et 306 ch (une variante de 394 ch suivra). Très moderne, souple, il a une tenue de route rassurante, sans roulis.
Nissan travaille sur la densité des batteries lithium-ion, assurant pouvoir l’augmenter de 30%. Et, en 2028, ce seront des batteries solides qui apparaîtront, encore plus performantes. Le spectre d’une autonomie ennuyeuse (malgré les 520 km de certaines Ariya) s’éloigne. Avec 700, voire 1000 km, plus de souci lors de longs trajets!