Face à face: Votations du 13 février 2022 - Modification de la loi sur le logement

  • Francisco Valentin, député Mouvement citoyens genevois

  • Jocelyne Haller, députée Ensemble à Gauche

Pour les habitants d'abord

Francisco Valentin, député Mouvement citoyens genevois

OUI • Genève vit une grave pénurie de logements. Actuellement, après 24 mois de présence à Genève, ce qui est très court, on peut obtenir un logement subventionné à loyer abordable. La nouvelle loi demande une présence minimale de quatre années en continu dans le canton durant les huit dernières années.

En effet, il est essentiel de permettre aux habitants de pouvoir se loger en priorité. Aujourd’hui, notre canton attire trop de personnes précaires venant de l’extérieur, alors que les Genevois en situation de précarité ou ceux appartenant à la classe moyenne doivent se loger dans le canton de Vaud ou en France voisine. C’est une tendance négative à laquelle il faut s’opposer.

Quant à la tentative de la gauche de faire glisser ce projet de loi dans l’émotionnel et le clivage, il n’en est point question. C’est juste une évidence de prioriser nos résidents sans distinction. Dès lors, il est essentiel d’accorder la priorité aux habitants de longue date.

C’est pourquoi il faut voter oui à la loi proposée par le MCG qui demande la priorité pour les habitants déjà établis dans le canton.

 

Une loi en trompe l'œil

Jocelyne Haller, députée Ensemble à Gauche

NON • La pénurie de logements sévissant à Genève, affecte plus sévèrement les personnes à revenus modestes. La loi en votation le 13 février est trompeuse. Elle ne résout pas les difficultés des résidents en mal de logement.

En doublant le délai de carence pour aspirer à un logement social de deux à quatre ans, elle retarde iniquement l’échéance pour demander un logement subventionné de Suisses de retour de l’étranger, de confédérés installés à Genève, de travailleurs étrangers bénéficiant d’autorisations de séjour, etc. Autant de gens qui peuvent légitimement prétendre à un logement à Genève.

Plutôt que d’augmenter la construction de nécessaires logements sociaux, cette loi abaisse artificiellement la demande de logements d’utilité publique. Non contente de masquer cette réalité, elle oppose indûment les personnes en quête de logements ayant de deux à quatre ans de résidence aux autres requérants. En retardant leur possibilité de postuler pour un logement adapté, elle ne fera que dégrader leur situation personnelle et financière. Nul n’a à gagner à cette situation. Il faut voter non!