La voix de Fanny Ardant, grave et fascinante, va résonner sur les planches de la Comédie dans Cassandre. Sa présence, aussi, sa manière d’être en scène, d’être là et pas là. Comme un scintillement. Pour cette seconde collaboration avec Michael Jarell, Hervé Loichemol et Seth Tillett – un trio qui avait brillé lors de la création de Siegfried, nocturne en 2013 – Fanny Ardant est Cassandre. Plus tout à fait vivante, bientôt morte, Cassandre choisit – l’a-t-elle choisi? – un troisième terme: ni bien, ni mal, ni juste ni injuste, refusant depuis toujours l’imposture qui préside à toute guerre. Cassandre, une héroïne «hors jeu», est une voix fragile, têtue, celle qui sommeille en chacun de nous et qui, parfois, intempestive, surgit. Ou resurgit.
«Cassandre», Théâtre de la Comédie, du 21 au 27 septembre, www.comedie.ch