La criminalité baisse, les délits des mineurs augmentent

  • La police présente son bilan annuel. De gauche à droite, Robert Tanner, directeur des ressources humaines, François Schmutz, chef de la police judiciaire, François Waridel, chef des opérations, et Monica Bonfanti, commandante de la police. F. HALLER

    La police présente son bilan annuel. De gauche à droite, Robert Tanner, directeur des ressources humaines, François Schmutz, chef de la police judiciaire, François Waridel, chef des opérations, et Monica Bonfanti, commandante de la police. F. HALLER

BILAN POLICE • «La criminalité est en baisse à Genève d’environ 6% par rapport à 2016 et de 31 % depuis ces six dernières années», s’est réjoui Monica Bonfanti, commandante de la police genevoise, lundi 26 mars, lors de la conférence de presse annuelle du bilan de la police. «Depuis 2011, les infractions au code pénal ont diminué de 37% concernant les délits en lien avec le patrimoine et de 12% contre la vie et l’intégrité corporelle, poursuit la colonel. Cela représente 61 infractions de moins par jour.»

Ce recul concerne particulièrement les infractions contre le patrimoine telles que les cambriolages (-48,5%), les vols à la tire (-54%) et les vols dans les véhicules (-55%). Les délits en lien avec la violence, notamment les brigandages (-52%), baissent eux aussi. Le nombre de violences domestiques diminue depuis deux ans, passant de 1719 cas à 1509 en 2017. Il en va de même pour les violences sexuelles.

Les dénonciations en matière de stupéfiants ont diminué de 11%. La police a saisi en 2017 plus de 16 kg de cocaïne, 17 kg d’héroïne, 204’000 francs et 58’000 euros provenant du trafic de drogue.

Quant aux accidents de la route avec blessés graves, ils ont diminué de 5% par rapport à 2017. On a dénombré 11 accidents mortels dont les victimes sont des cyclistes, des motards et des piétons. Enfin, le nombre d’amendes d’ordre infligé par la Fondation des parkings, le corps des gardes frontières, les polices municipale et cantonale, chute de 11 %.

Agressions visant les homosexuels

En revanche, le nombre de prévenus mineurs augmente de 6,5% par rapport à 2016. «Une hausse qui serait liée en partie à cause des abus d’alcool les soirs durant les week-ends», fait remarquer François Schmutz, chef de la police judiciaire. Outre les rixes de rues entre bandes, les agressions deviennent aussi plus violentes, notamment celles ciblant les homosexuels et celles liées aux mœurs. Les rixes entre bandes de jeunes rivales la journée et les occupations illicites du domaine public sont aussi des motifs qui mènent des ados en prison. ChZ

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