La mienne est plus grosse!

Cologny se la pète avec son véhicule sécuritaire: un 4X4 rugissant, une Audi Q5 dernier cri. Thônex surveille pour sa part ses zones d’habitations avec une fourgonnette Mercedes. En Ville de Genève, les Agents de la police municipale (APM) se contentent de Golf, d’Opel ou de Skoda. Pour sa part, la police cantonale a renoncé à ses vieilles guimbardes de l’époque – Coccinelles, VW Passat, Toyota – pour des véhicules utilitaires, genre Skoda. Pourquoi existe-t-il un tel abîme entre les communes aisées et populaires quant à l’utilisation des véhicules de patrouilles? Du côté des riches on justifie l’achat de bolides puissants parce qu’on leur a proposé des rabais et livraisons rapides (lire en page 3). Du côté des grandes Villes, on rappelle l’importance du rôle de la police de proximité. APM? Il s’agit d’une brigade d’îlotiers et la voiture n’est pas forcément un moyen efficace pour assurer la proximité: la mobilité doit être douce. Et que penser de ces achats clinquants à l’heure où il faut économiser? A l’heure où l’Etat et la Ville de Genève partagent les balayeuses sur recommandation de la Cour des comptes? Pourquoi ne pas partager aussi le parc automobile sécuritaire?