Avec la collaboration de Sophie Bontemps, Pôle prévention et promotion de la santé-Réseau de santé Delta. www.reseau-delta.ch
Du côté des hommes, il y a deux options: le préservatif ou la vasectomie qui bloque définitivement le passage des spermatozoïdes par voie chirurgicale.
Préservatifs
Les préservatifs (masculins ou féminins) constituent une protection efficace contre les grossesses non désirées, mais surtout la seule barrière contre les infections sexuellement transmissibles (VIH, hépatites, syphilis, herpès…). Toutefois, malgré l’imperméabilité absolue du matériau, son efficacité en situation réelle n’est pas de 100%: pour 100 femmes en âge d’avoir des enfants qui utilisent le préservatif comme seul moyen de contraception, en moyenne 15 seront enceintes dans l’année! Pourquoi une telle différence entre l’efficacité quasi-parfaite des tests en laboratoire et l’efficacité réelle? A cause des mauvaises utilisations du préservatif! Alors tordons le cou aux fausses croyances:
• OUI, le préservatif doit être utilisé quel que soit le moment du cycle de la femme. Même lorsque la femme a – ou va avoir – ses règles.
• OUI, le préservatif est absolument nécessaire dès qu’il y a un contact entre la vulve de la femme et le gland de l’homme. Le «pré-sperme», produit dès le début de l’excitation masculine, contient déjà des spermatozoïdes bien vigoureux qui sont capables, même sans éjaculation, ni pénétration, de mener à une grossesse.
Pilule
D’autres méthodes sont plus fiables, et ne comprennent pas de barrière mécanique. C’est le cas de la pilule contraceptive qui protège des grossesses non désirées mais pas des infections sexuellement transmissibles. Prise tous les jours à heure fixe par la femme, elle se fait agréablement oublier pendant l’acte. Les hormones contenues dans les pilules contraceptives empêchent l’ovulation. Le système reproducteur féminin est ainsi mis en veille et les grossesses sont évitées. Son efficacité en laboratoire est près de 100%. Mais dans la vie réelle, elle n’est que de 91% (9 femmes sur 100 tomberaient enceinte dans l’année). Les causes principales? L’oubli de comprimé ou des vomissements juste après la prise. Un implant contraceptif sous-cutané peut pallier ce problème: placé pour trois ans sous la peau (retirable à tout moment), il diffuse des hormones en continu et on rejoint alors les 100% d’efficacité.
Mais prendre des hormones au quotidien n’est pas innocent. Le catalogue des risques graves – même s’ils sont très rares – inclut notamment les thromboses (caillot de sang dans les veines). Par ailleurs, les femmes sous pilule remarquent souvent une baisse de leur libido.
Stérilet (ou DIU) et efficacité
Moins connu en Europe, le stérilet constitue néanmoins une solution de contraception très efficace. Ce Dispositif Intra-Utérin (DIU) en forme de T de quelques millimètres est inséré par le médecin dans la cavité de l’utérus via le vagin. Soit revêtu de cuivre, soit diffusant des hormones, son efficacité se situe entre 99,2 et 99,8%. Le stérilet est efficace entre trois et dix ans, et peut être enlevé à tout moment par un médecin.
Rappelez-vous que le bon moyen de contraception est avant tout celui qui vous convient. Et qui, mieux que votre gynécologue ou votre médecin généraliste, pour en discuter?
