Fruits et légumes de saison: à croquer!

ALIMENTATION • Deux bonnes raisons de ne pas manger des fraises en hiver ou des oranges en été: un apport nutritionnel moindre et un impact écologique.

  • Mangez des carottes, un légume d’hiver plein de vitamines. ISTOCK/LUCKY BUSINESS

    Mangez des carottes, un légume d’hiver plein de vitamines. ISTOCK/LUCKY BUSINESS

  • Mangez des carottes, un légume d’hiver plein de vitamines. ISTOCK/LUCKY BUSINESS

    Mangez des carottes, un légume d’hiver plein de vitamines. ISTOCK/LUCKY BUSINESS

La mondialisation des échanges se traduit jusque sur les étals de nos marchés où l’on trouve fraises, mais aussi radis et courgettes en plein hiver, mandarines au printemps, abricots et melon en automne, etc. Au point que les plus jeunes, qui souvent n’ont jamais vu pousser une tomate ou une carotte, ne savent même plus à quelle saison correspond tel ou tel fruit ou légume.

Qualités gustatives

Au-delà de cette «mémoire» de la nature qui tend ainsi à se perdre, ne plus consommer des fruits ou des légumes de saison implique des conséquences sur le plan nutritif. Car importer des produits cultivés à distance implique nécessairement et très logiquement un… transport des marchandises, qui n’est pas sans effets sur la qualité nutritive des produits, dont le goût et la composition nutritionnelle sont altérés.

La vitamine C, particulièrement sensible, peut ainsi être facilement détruite durant le transport, altérant la valeur nutritive du fruit. Sans compter que très souvent, et afin de résister aux rigueurs du voyage, ce sont les variétés les plus résistantes, et les moins goûteuses qui sont sélectionnées.

Coût écologique

Outre les questions de santé, la consommation des produits de saison conduit à favoriser une mise en culture de proximité avec des méthodes plus proches du climat et donc moins artificialisées. Exit donc les fruits et légumes cultivés sous serres chauffées, source d’émission de CO2, qui est le principal gaz responsable de l’effet de serre.

Mais il y a pire. Importer des produits hors saison implique non seulement des coûts de transports, évidemment répercutés sur le prix de vente payé par le consommateur, mais aussi – et surtout – une utilisation supplémentaire d’hydrocarbures, qui est une source importante de pollution atmosphérique.

Un argument que l’on ne réfute pas, loin s’en faut, du côté de l’Union suisse des paysans, où l’on remarque au passage que consommer des produits de saison, et donc locaux, a l’immense avantage de fournir en plus de l’emploi en Suisse.