Inhumain. David Genecand s'est lancé comme défi de couvrir 200 kilomètres en courant. Soit l'équivalent de cinq marathons. Un exploit qu'il compte réaliser ce week-end des 6 et 7 octobre, en arpentant le canton durant 27 heures. Plus fou encore, sans lever le pied. «Je n'ai pas prévu de m'arrêter, ça coupe le rythme», souligne ce Genevois de 45 ans, qui se réclame des ultra runners, une tribu de durs à cuire aux mollets en acier trempé. «J'ai commencé par le marathon de Chicago, puis couru 50 km, 50 miles, 24 heures», explique ce stakhanoviste de l'effort, qui a avalé, en juin, les 175 km du Tour du Léman.
Itinéraire bucolique
«J'adore courir dans la campagne genevoise, les paysages sont fantastiques», certifie notre coureur de fond, qui traversera une vingtaine de communes. David ne suivra toutefois pas les frontières du canton. Cent vingt kilomètres, c'est trop light pour lui! «Je vais parcourir deux boucles, en forme de huit, qui emprunteront des chemins de traverse.» Un itinéraire bucolique même si parfois casse-pattes. «Il y aura des grimpettes du côté d'Avully, un vilain faux plat vers Champs-Dollon, des sentiers tortueux sur les bords du Rhône.»
Pour tenir la distance, il a prévu de se ravitailler du côté de Jussy et au Jardin anglais, siège du départ samedi 6 octobre (8h). «J'en profiterai pour avaler vite fait un bol de soupe et un peu de quinoa», précise notre athlète qui n'est pas un partisan des sucres lents, le combustible attitré des sportifs. «Les plats de spaghetti, non merci. La veille du défi, je ne mangerai que des légumes et du poisson», avoue cet élève de Stu Mittleman, qui suit une étonnante méthode diététique, venue des Etats-Unis, faisant la part belle aux graisses animales.
A la lampe frontale
Si l'exploit semble à sa portée, David n'est pas, pour autant, un extraterrestre. «J'appréhende la nuit. Avec ma lampe frontale vissée sur le front, il faudra que je m'accroche. Le manque de sommeil risque de peser sur mon mental.» Mais pas question de craquer. «Si je me lance dans pareil défi, c'est pour inciter les gens à se mettre en mouvement et à manger sainement», conclut l'intrépide athlète. Dans cette aventure, il sera soutenu par la fondation Sportsmile, qui cherche à promouvoir le sport auprès d'enfants malades.Pour gagner son incroyable pari, David Genecand compte sur les Genevois pour l'encourager. Et il le mérite. Un kilomètre à pied, ça use déjà les souliers. Alors, songez, deux-cents…
Défi. 200 km en courant, le 6 et 7 octobre. Départ: samedi 6 octobre, à 8h, devant la statue du Jardin anglais. Arrivée: dimanche 7, au même endroit, entre 10h30 et 12h. Itinéraires: www.davidgenecand.comwww.facebook.com/UltraGeneveExperience200km?