«Avec son statut européen, Servette redevient un club intéressant pour attirer les bons joueurs à Genève», sourit l'entraîneur João Alves. «A condition d'en avoir les moyens», nuance-t-il aussitôt. Le Portugais sait bien que l'avenir financier et sportif du club grenat se joue en grande partie cette semaine. «D'abord, il faut obtenir la licence de la Swiss Football League, jeudi 24 mai. Ensuite seulement, le président Hugh Quennec pourra nous communiquer le budget de la première équipe pour la saison 2012-2013», explique-t-il.
Pas fâchés
Echaudée, la Swiss Football League a demandé au club grenat de remplir une grille contraignante portant sur 24 points. «Beaucoup plus draconienne qu'à l'ordinaire sur le plan financier», affirment certains experts proches du club grenat. Il ne faut pas négliger non plus la pression exercée par des clubs concurrents comme Sion, Aarau ou Bellinzone qui, faute d'obtenir leur place en Super League sur le terrain de jeu, ne seraient pas fâchés de l'arracher sur le tapis vert administratif.
Vibrant hommage
En attendant d'en savoir plus, João Alves tient à rendre un vibrant hommage à ses joueurs. «Ce sont eux les véritables artisans des succès servettiens. Ce qu'ils ont réalisé cette saison est tout bonnement incroyable. Les derniers matches, ils les ont joués comme des finales. Si on ne prenait en compte que le deuxième tour du championnat, Servette aurait terminé à la deuxième place du classement», s'enourguellit-il.
Les choses pressent
Reste à aborder l'avenir. «Servette doit s'améliorer, faire toujours mieux», avance-t-il serein. «Il y a quelques semaines, la plupart des joueurs voulaient partir. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Avec des renforts bien choisis, on pourrait même viser le titre. Mais les choses pressent. Il ne faut pas oublier que le championnat de Super League recommence au mois de juillet. Et que la reprise des entraînements est fixée au 18 juin déjà. Il reste donc très peu de temps pour nous préparer», pointe l'entraîneur.
Excellente collaboration
Sans pouvoir encore articuler le moindre chiffre, il sait aussi qu'il faudra à nouveau faire le plus avec le moins. Le président Hugh Quennec a été clair là-dessus. Pas question d'investir dans la première équipe avant que le bilan du club ne soit à l'équilibre. Délicat dans ces conditions de pallier les défections, comme celle du libéro Roderick, en fin de prêt. «Ces prochains jours, je vais me rendre à Lisbonne pour discuter avec le Benfica. Ce club a déjà beaucoup fait pour nous», plaide confiant João Alves. Avec le nouveau statut européen du club, il n'y a en effet aucune raison que cette excellente collaboration s'arrête en si bon chemin.