Revenir aux fondamentaux: par exemple, éviter que les clients se grattent la tête en voyant le nom, anciennement c’eed. Le nouveau, Ceed, est simple. Les concepteurs sont basés en Allemagne et l’auto est assemblée en Slovaquie. Une connotation européenne qui montre que Kia veut se tailler une part plus importante du gâteau. L’objectif est de parvenir à un demi-million de voitures en 2019, soit près de 30’000 de plus que cette année.
Un abord sympathique
La catégorie des compactes est redoutable. Le constructeur sud-coréen a conçu une jolie recette, en mélangeant les ingrédients du succès: caractère, élégance, un rien de sportivité, des prestations complètes et quelques piments de conduite autonome. Le résultat séduit. Le châssis, en particulier, a une rigueur que les petites routes de notre pays ne mettent pas en défaut. Le confort des sièges est excellent. En fait, on constate que la prise en mains est d’une facilité déconcertante. Un bon point: après un essai, le futur et éventuel client aura le sentiment de sortir de «sa» voiture. Le nouveau moteur de 140 ch. est très bien servi par la boîte auto à double embrayage. De la réactivité s’il en faut, et la touche «Sport» est là pour ça, un allongement des derniers rapports pour l’économie, le mélange est réussi.
Les prestations de l’électronique sont très complètes. On approche un peu de la conduite autonome, avec un régulateur interactif intelligent. En réalité, les prémices de cette automatisation se révèlent surtout agréables dans les encombrements, où conduire n’a rien d’intéressant, les ordinateurs et les capteurs font ça très bien. La surveillance de voie avertit, puis intervient.
Il y a aussi des routes sans ennui. Elles offrent la possibilité de rouler à son rythme, d’apprécier les qualités dynamiques d’une voiture sans prétention sportive, mais bonne compagne de voyage, même dans un col. La troisième génération se signale par sa maturité.