Cé qu’è lainô

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Le Mur des Réformateurs a été vandalisé. La nouvelle s’est répandue, lundi 15 juillet, comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux (lire réactions en page 6). Soulevant au passage une importante et légitime vague d’indignation. Il faut dire que le souillage à la peinture des figures tutélaires de la Réforme a été particulièrement massif et coloré.
Dans ces cas de vandalisme, la Ville de Genève, propriétaire du monument, dépose systématiquement plainte. En attendant de connaître les conclusions de l’enquête, l’acte n’a pas été revendiqué, beaucoup de questions se posent. Et notamment celle de savoir pourquoi «Le Mur», comme on le surnomme, n’est pas mieux protégé… Lui qui, depuis les années 60 déjà, est régulièrement la cible des déprédations.
Pourquoi, par exemple, la Municipalité s’obstine à ne pas installer un système de vidéoprotection, comme elle s’y est résolue pour l’Horloge fleurie… Clairement balisé, le dispositif jouerait un rôle dissuasif certain sans pour autant empêcher les contestations, manifestations et autres défilés protestataires devant ce site hautement emblématique, passage obligé pour tous les touristes faut-il le rappeler?
Bref, «Le Mur» est aujourd’hui une institution du patrimoine qui, au-delà de l’évidente référence religieuse et des valeurs portées par La Réforme, est devenu un lieu de l’histoire et de l’identité de la ville et de ses habitants. S’en prendre à lui, c’est s’en prendre à Genève.
Et cela personne ne peut penser le faire impunément!