Etre magistrat, c’est savoir aussi trancher!

  • Le Palais Eynard, siège de la Mairie de Genève. WIKIMEDIA

    Le Palais Eynard, siège de la Mairie de Genève. WIKIMEDIA

La Ville de Genève doit-elle payer 325’418 francs à sa collaboratrice comme l’exige le commandement payer envoyé à l’Exécutif. Une haut fonctionnaire assure que oui, la Ville de Genève répond que non, ne sachant pas trop sur quoi se base cette poursuite. Vraiment? Le conflit entre les deux parties dure depuis des années: près de dix ans. L’affaire se terminera certainement en justice. Mais à quel prix? Elle a épuisé des ressources humaines. Accusée à tort, une collaboratrice a dû travailler dans un climat extrêmement malsain. Au final, les investigations d’une ancienne juge professionnelle ont conclu que le service de la personne incriminée tournait bien et que l’employée était très appréciée, Merci. Malgré cela, on lui a infligé un avertissement pour une futilité: une histoire de chien à emmener d’urgence chez le vétérinaire... La haut fonctionnaire a fait recours et l’avertissement a été tout simplement annulé par la justice.

En clair, ce dossier a déjà coûté des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de francs aux contribuables. Comme dans beaucoup de dossiers gérés par la Ville – mais c’est aussi le cas à l’Etat – concernant des différends avec des employés, force est de constater que des élus préfèrent parfois laisser pourrir la situation au lieu de prendre des décisions. Des vraies. C’est pourtant leur rôle que de trancher, même quand ça fait mal. Etre magistrat, ce n’est pas seulement couper des rubans, serrer des mains pour être réélu ou, comme le diront les mauvaises langues, utiliser abusivement sa carte de crédit...