Le mépris ne paie plus

  • FRANCIS HALLER

    FRANCIS HALLER

L’ingénieur Rodolphe Weibel est un empêcheur de tourner en rond. Depuis des années, il se bat sans relâche contre l’arrogance d’une administration convaincue d’avoir raison. Résultat, ses courriers restent sans réponse. Pourtant, il ne souhaite qu’une chose. Que son contre-projet de l’extension de la gare Cornavin et de Genève-Aéroport soit examiné avec équité. Mais dans les rouages du système bureaucratique de l’Etat, on supporte très peu la contradiction. Même si elle peut se chiffrer à 4 milliards de francs d’économies, la différence entre les deux propositions. Cette attitude méprisante a peut-être fonctionné par le passé, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il a suffi que GHI se saisisse de l’affaire (lire éditions des 7.3.19 et 11.4.19) pour que des députés sortent du bois. Les uns après les autres, ils se sont mis à questionner le projet officiel. Et surtout l’attitude du conseiller d’Etat Serge Dal Busco qui se terre dans un mutisme probablement destiné à fatiguer l’adversaire. Comme souvent, c’est l’inverse qui s’est produit puisque le député PLR Rolin Wavre vient de déposer un projet de loi visant à réexaminer les deux projets. Preuve que le mépris est définitivement has been. Tant mieux!