Nauséabond

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

Menaces graves et insultes nauséabondes ciblant des élu(e)s politiques se banalisent. Dernier dérapage en date, une lettre anonyme qui couvre d’injures sexistes l’ex-conseillère d’Etat Michèle Künzler. La Verte, déjà victime de menaces de mort par le passé (elle n’est pas la seule), a eu le courage d’en publier un extrait sur Facebook. Son but? Alerter l’opinion publique. Consternant de lâcheté, bassesse et bêtise, l’extrait publié a surtout provoqué un fort élan de solidarité en faveur de Michèle Künzler. Au-delà des nombreux messages de soutien et du cas particulier, il est essentiel que les élus victimes de tels agissements rompent plus souvent le silence. Même si les politiciens sont censés avoir le cuir plus tanné qu’un citoyen lambda, injures et menaces ne font pas partie du job. Il est donc du devoir de chacun de les dénoncer à la police et à la justice. Ainsi seulement, les autorités pourront mieux garantir la sécurité des élus. Et traquer et condamner plus sévèrement les coupables. Dans tous les cas, ceux qui s’engagent pour la collectivité doivent se sentir en sécurité dans l’exercice de leur mandat. Et cela quelles que soient leurs idées et leur appartenance politique.

Il en va de la crédibilité et du respect de nos institutions.