Pouvoir ingrat…

  • L'ancien conseiller d'Etat PDC au volant de sa nouvelle acquisition, un bus TPG!

    L'ancien conseiller d'Etat PDC au volant de sa nouvelle acquisition, un bus TPG!

Ex-conseiller d’Etat, un futur à risque. Surtout en ce qui concerne la retraite. Comme chacun le sait, parler de pensions dans un climat social tendu, c’est forcément agiter un thème potentiellement explosif. Ce n’est pas Luc Barthassat qui dira le contraire.

L’ancien ministre des Transports est aujourd’hui traité comme n’importe quel autre salarié qui se retrouve sans emploi et qui n’a pas suffisamment d’années de cotisations pour bénéficier d’une rente. Pas facile de rebondir après 55 ans. Et cela d’autant plus que le poste de conseiller d’Etat savonne plutôt la planche de la reconversion que l’inverse. Les compétences acquises étant difficilement transférables, notamment dans le secteur public.

Soyons clairs, que chaque citoyen soit presque traité sur un pied d’égalité en ce qui concerne la prévoyance professionnelle et les assurances sociales est plutôt un signe rassurant. La question est de savoir si un conseiller d’Etat, élu par le peuple, est un citoyen salarié comme les autres…

Au système d’apporter des réponses concrètes. Vite, car la loi sur le traitement et la retraite des conseillers d’Etat est aujourd’hui obsolète et inadaptée. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plusieurs textes parlementaires veulent la réformer en profondeur.

En attendant, l’ancien magistrat, agriculteur de métier, ne se plaint pas, reste droit dans ses bottes et a même quelques idées originales pour relancer sa carrière. Et cela alors qu’il découvre brutalement que si un conseiller d’Etat ne sort pas par la grande porte, c’est toutes les autres qui risquent de se fermer.

Particulièrement lorsqu’on vient d’un milieu populaire et qu’on n’est pas bardé de diplômes.