«Rat-le-bol!»

La plupart du temps, les rats passent inaperçus. Sauf à Plainpalais où ils pullulent dans une cour désaffectée (lire en page 5). A qui la faute? Elle se partage entre habitants, commerçants, régisseurs et contrôleur de l’hygiène. Tout ce petit monde, évidemment révulsé et choqué, préfère se refiler la patate chaude plutôt que d’agir en commun.

Le pire, c’est sans doute que la situation nauséabonde de la cour de Plainpalais n’est pas isolée. Bourrer des poubelles de détritus et les entreposer là où les «voireux» ne passent pas, c’est offrir de la bouffe sur un plateau d’argent aux rongeurs. Ne pas vider des containers débordant de nourriture putréfiée sous prétexte qu’ils ne sont pas entreposés dans un lieu réglementé, c’est fermer les yeux sur des problèmes graves en termes d’hygiène et de santé.

Bref, le temps n’est plus au constat stérile et à l’inaction. Mais à la mise en œuvre de solutions efficaces pour assainir de toute urgence les lieux insalubres et faire en sorte que le cauchemar s’achève.

Ce travail indispensable ne peut se faire qu’avec la participation active de tous.