Trafic: le pire est «avenir»

Les automobilistes qui transitent chaque jour par Genève croyaient avoir tout vu ou presque en matière de chaos urbain avec le démarrage des grands chantiers tous azimuts de ces dernières années. Ils se trompaient! Avant, c'était de la «gnognotte», un simple amuse-gueule, en comparaison de la gigantesque gabegie qui risque de paralyser le canton dès le mercredi 5 septembre.En cause? Les travaux du CEVA, le chantier du siècle, qui vont de l'avant. Concrètement, la construction de la future halte souterraine de Carouge-Bachet va obliger le Département de l'«im»mobilité à restreindre pendant six longs mois la circulation dans le tunnel du Bachet-de-Pesay sur l'autoroute de contournement. Autrement dit, après moi le déluge. La répétition générale, fin août, a d'ailleurs montré les limites de l'exercice. Quartier des Acacias complètement bouché, autoroute de contournement à l'arrêt aux heures de pointe, conducteurs complètement déboussolés multipliant les manœuvres interdites. Impossible pour ceux pris au piège de trouver des itinéraires de délestage. Du coup, on frémit déjà en se demandant comment vont se comporter, dès mercredi, les près de 30'000 véhicules qui chaque jour empruntent cet itinéraire déjà largement saturé. Surtout que la plupart des autres grandes pénétrantes sont tout aussi désespérément engorgées. Une fois de plus, les autorités prouvent qu'elles sont imbattables dans l'art de planifier... le chaos. Qui a dit que le pire est «avenir» à Genève?...