Le Gniolu

FELICITE le sympathique Jacques Dubochet, nobélisé la semaine passée pour sa méthode révolutionnaire «d’imagerie des molécules de la vie» (pour les détails, merci de vous adresser à l’EPFL). Un brillant scientifique donc mais atteint d’un trouble surprenant vu son statut, comme en témoigne ce titre d’un journal gratuit: «Un prof vaudois dyslexique décroche le Nobel de chimie.» Ou comme il pourrait le dire lui-même: «Un Bonel de michie, tupain de derme, c’est ras pien!»

N’EST PAS CERTAIN de l’efficacité de revendications aussi fantasques. Le Gniolu veut parler ici des Jeunes socialistes (ça existe) et sa présidente Tamara Funiciello, qui proposent «la semaine de travail de vingt-cinq heures»! Voilà une proposition à peu près aussi utile au débat que les jeunes socialistes eux-mêmes. Mais qui sait? Lesdits jeunes rêvent peut-être d’une Suisse peuplée uniquement d’enseignants?

NE JETTE que rarement un œil à la chronique judiciaire. Mais en l’occurrence, ce gros titre d’un quotidien genevois l’a tout de même interpellé: «Une ex-élue MCG vole 488’000 fr. pour aller chez le coiffeur.» Pas forcément une bonne pub pour le parti précité, même si celui-ci aura de quoi se défendre la prochaine fois que certains lui reprocheront de vouloir raser gratis.

SE DIT qu’à force de se gargariser de ces Prix Nobel qui pleuvent en ce moment sur notre pays (le Nobel de chimie à un Vaudois et celui de la paix à l’organisation internationale ICAN, basée à Genève), certains ont oublié de relever que la Suisse compte aussi un multiple champion du monde en la personne de Manuel Schütz, qui vient d’ailleurs de battre un nouveau record! Fort heureusement, la Une d’un tabloïd lausannois a réparé cette grossière injustice avec ce titre: «Le roi du boomerang est suisse.» Ce n’est qu’un juste retour des choses.