Les places sont chères dans les métiers du bâtiment

FORMATIONS • En Suisse alémanique, les places d’apprentissage sont nombreuses. A Genève, la situation est plus tendue.

  • Les entreprises formatrices sont souvent de petites structures. GETTY IMAGES/ZEREMSKI

    Les entreprises formatrices sont souvent de petites structures. GETTY IMAGES/ZEREMSKI

Embrasser une carrière de bâtisseur, quelle belle voie! Pour notre pays, le secteur de la construction «contribue à près de 6% du Produit intérieur brut (PIB) et reste une position-clé dans la conjoncture et la mise en œuvre de la stratégie énergétique de l’Etat fédéral». C’est le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) qui l’affirme. Et qui aime à ajouter que, fin juin 2016, «trois mille places d’apprentissage dans les métiers du bâtiment étaient encore à repourvoir». Ce chiffre concerne surtout la Suisse alémanique, car l’embellie ne semble pas être tout à fait pareille en terre genevoise.

Pas mirobolant

Genève connaît une situation économique un peu plus tendue dans certains secteurs. Et celui de la construction semble être également concerné, comme l’explique notre interlocuteur Jean-Luc Guerineau, coordinateur pour la formation professionnelle des métiers du second œuvre Genève: «A Genève, en 2016, il y a eu une difficulté à engager. Le travail n’a pas été mirobolant et les entreprises étaient surtout à la recherche de travail et de mandats avant de pouvoir engager de nouveaux apprentis.» Début 2017, peu de changements… Pour Jean-Luc Guerineau, «les entreprises font le maximum mais, compte tenu du fait que la majorité des entreprises formatrices sont de petites structures, elles doivent attendre de voir si leur apprenti réussit sa formation, donc sa certification, avant d’en engager un autre pour le remplacer ».

Quant au choix des filières, les métiers qui séduisent le plus les jeunes sont la gypserie-peinture et l’électricité. Enfin, les entreprises privilégient la qualité de la formation. «Elles doivent maintenir le staff, l’encadrement des apprentis, relève encore le spécialiste. Un apprenti, ça prend du temps!» Pour Miguel, apprenti dans une société d’installations sanitaires, son cursus est important: «J’aime mon métier et j’ai de la chance d’être encadré et bien formé. Plusieurs débouchés existent après le diplôme, comme de se mettre, pourquoi pas, à son compte.»

Plateformes d’information et d’orientation: www.orientation.ch www.cpso-ge.ch www.ge.ch/ofpc

Trois secteurs distincts

SJ • Le secteur de la construction se décline en trois secteurs distincts, tous regroupés sous la bannière de la Fédération des métiers du bâtiment:

• Second œuvre A avec 14 métiers: plâtriers-peintres, menuisiers-ébénistes-charpentiers, vitriers, polybâtisseurs (couvreurs, storistes), marbriers, poseurs de revêtement de sols, décorateurs d’intérieur et courtepointières.

• Métallurgie du bâtiment: électriciens, ferblantiers, installateurs sanitaires et constructeurs métalliques.

• Gros œuvre: maçon, constructeur de voies de communication et tailleurs de pierre.