Démissions: hécatombe chez les élus municipaux

  • Les communes genevoise subissent un fort taux de démissions des conseillers municipaux. (Crédit:495756 - Pixabay)

    Les communes genevoise subissent un fort taux de démissions des conseillers municipaux. (Crédit:495756 - Pixabay)

COMMUNES • Conseiller municipal, une fonction à haut risque... C’est en tout cas ce qui ressort des statistiques de la Chancellerie d’Etat. Ainsi, depuis le début de la législature en juin 2015, 16,74% des conseillers municipaux ont déjà changé en un an, a annoncé lundi 25 juillet l’ATS. Comparés aux huit précédentes législatures, ces chiffres montrent une tendance à la hausse des démissions et refus de mandats dans les délibératifs des 45 communes du canton.

Record

A ce rythme-là, l’hécatombe pourrait même atteindre des records en fin de législature (2015-2019) notamment à cause de la durée du mandat. Conformément à la nouvelle Constitution, celle-ci durera cinq ans au lieu de quatre. «Sur cinq ans, la fatigue sera peut-être plus grande», avance Christophe Genoud, vice-chancelier de l’Etat de Genève. Avant de préciser: «Généralement, il y a peu de démissions pendant la première année, puis on constate une hausse au fil de la législature. Tous les partis sont concernés mais les motifs ne sont pas connus de la chancellerie.»

Pour mémoire, lors de la législature de 2011 à 2015, près de 53% des conseillers municipaux avaient quitté leur siège en cours de mandat.

Remplacement: mode d’emploi

Mais que se passe-t-il lorsque les élus municipaux démissionnent? Eh bien, ils sont remplacés par les viennent-ensuite de leur liste. Aux dernières élections municipales, 1723 candidats visaient un des 924 sièges des 45 conseils municipaux, soit moins de deux candidats par siège en moyenne. Avec un tournus estimé à plus de 50%, et sachant que certains viennent-ensuite refusent le mandat, des listes seront certainement épuisées avant la fin de la législature (2019). Notons que la loi sur l’exercice des droits politiques prévoit que le parti présente une candidature dans les 30 jours. En l’absence de candidat, une élection complémentaire est ouverte. La règle étant que les sièges de conseils municipaux doivent être occupés. GiM/ats

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