Gare! Le contrôle du stationnement a repris

  • Les contractuels sont de retour sur la voie publique depuis le lundi 27 avril.
  • Les contrevenants sont pour le moment simplement informés. Le retour des amendes est prévu dès le 11 mai.
  • Interview du nouveau directeur général de la Fondation des parkings, Damien Zuber.

  • Pour l’heure, les contractuels déposent des flyers informatifs sur les pare-brise. STéPHANE CHOLLET

    Pour l’heure, les contractuels déposent des flyers informatifs sur les pare-brise. STÉPHANE CHOLLET

«Les infractions liées à des interdictions ou portant atteintes à la sécurité sont sanctionnées»

Damien Zuber, directeur général de la Fondation des parkings

Fini le temps béni où l’on pouvait se parquer sans payer… Suspendu complètement depuis le lundi 23 mars en raison de la crise sanitaire, le contrôle du stationnement est rétabli. Les agents ont repris du service lundi 27 avril et recommenceront à bûcher le 11 mai. Les explications de Damien Zuber, nouveau directeur général de la Fondation des parkings depuis le 1er avril.

GHI: Le contrôle du stationnement a repris lundi 27 avril. Sous quelle forme?
Damien Zuber:
Les agents sont de retour sur la voie publique. Ils informent les usagers et déposent des flyers sur les pare-brise des véhicules en infraction. Ce document précise que le contrôle est rétabli et qu’à l’avenir les infractions seront sanctionnées. Dans un premier temps, les agents ne sanctionnent que les infractions liées à des interdictions ou portant atteintes à la sécurité, comme une voiture garée sur un passage piéton, par exemple.

– Retour à la normale le lundi 11 mai?
– En effet, à l’exception des parkings des hôpitaux. Même s’ils redeviendront payants, on appliquera un tarif réduit pour les visiteurs et les soignants (le parking est gratuit pour ces derniers depuis le 1er avril).

– Comment s’est passée cette période d’inactivité pour le personnel de la Fondation des parkings?
– Tout d’abord, une grande partie du personnel a continué à travailler, principalement en télétravail. La fondation emploie 180 personnes. Dont 80 agents chargés du contrôle. Ces derniers ont arrêté leur travail. Ils ont reçu leurs salaires. Et la fondation a fait une demande pour recevoir des indemnités chômage. Il n’est pas certain qu’on la perçoive. Sur le plan humain, nous avons gardé des contacts avec eux pendant toute cette période. Aucun cas de Covid-19 ne nous a été signalé parmi les collaborateurs.

– Comment appréhendent-ils le retour sur le terrain?
– Ils sont entre 40 et 60 à avoir repris le 27 avril. Ils ont reçu les instructions. Nous leur fournissons des masques, des gants, du gel, des lingettes. Il n’y a pas d’obligation à porter les équipements. On les invite à utiliser le masque dans les cas où les distances s’avèrent difficiles à tenir, sinon, il n’est pas indispensable. Un consultant externe les a formés ainsi que les chefs de site.

– Cette période de confinement représente un gros manque à gagner?
– Oui. Même s’il est très difficile à calculer, il y a eu une très forte baisse de l’activité. Pour les P+R, la fréquentation a chuté de 80%. Des usagers ont demandé la suspension de leur abonnement. Pour nos clients (Ville de Genève, Carouge, Lancy, Vernier), le manque à gagner est important. Sur l’ensemble de notre activité, on parle probablement de plus d’un million de francs.

– Vous avez pris vos fonctions de directeur le 1er avril, à un moment plutôt particulier?
– La fondation était préparée. Elle est tout à fait capable de faire face à cette situation. De plus, le domaine du stationnement est moins touché que d’autres secteurs. Il est vrai que le passage de témoin a été quelque peu chamboulé. Mais, personnellement, j’ai vécu cela de façon sereine. Ayant été directeur d’exploitation, je connais très bien les équipes et l’organisation. Et encore une fois, nous ne sommes pas les plus à plaindre.

Reprise du contrôle du stationnement

La Fondation des parkings précise que le retour des contraventions pour les infractions en zones blanches et bleues a en fait eu lieu dès lundi 4 mai. «La notion de retour progressif entre le 4 et le 11 mai se réfère aux équipes déployées sur le terrain. Soit à l’intensité et non à la nature du contrôle», indique la porte-parole Emmanuelle Merle. Les interdits mais aussi le non-paiement du stationnement en zone blanche ou l’absence d’un macaron valable ou d’un disque en zone bleue sont passibles d’une amende. «Toute personne qui souhaite faire une réclamation peut s’adresser au service du stationnement par mail ou téléphone ou aux guichets dès le 11 mai», poursuit-elle. Le retour complet à la normale sera le 11 mai.