La Ville de Genève rebouche ses trous

  • Le PLR en Ville invite l'Exécutif à remettre en état, sans délais, les nombreux tronçons défoncés.
  • Un vaste programme d'assainissement des routes a déjà été lancé, affirme le maire Rémy Pagani.
  • Jugée inefficace, la politique des «chantiers-sparadraps» est révolue. Place désormais aux investissements massifs.

  • Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

    Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

  • Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

    Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

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    Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

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    Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

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  • Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

    Dans tous les quartiers de la ville, l'état des routes est désastreux.

«L'état des routes est une honte pour notre ville. Par endroits, on peut parler de terrain miné. Si rien n'est entrepris, on va dans le mur», attaque sans ambages Vincent Subilia, président du parti libéral-radical (PLR) en Ville de Genève. Fâché par l'absence de stratégie du Conseil administratif, son groupe vient de déposer une motion au Conseil municipal. Les services du maire Rémy Pagani y sont invités à remettre en état, sans délais, tous les tronçons du réseau routier communal jugés désastreux.

Piste de brousse

Quelques exemples? «Il y en a de nombreux, répond Vincent Subilia. Mais le cas du Quai Wilson est particulièrement parlant. Son revêtement a atteint un niveau d'usure digne des meilleures pistes de brousse. Les nids-de-poule y sont légion. Le marquage reste totalement défaillant, les bornes intermédiaires des passages piétons sont placées anarchiquement et des panneaux de chantier sont installés sans la moindre cohérence. Et on ne parle pas ici d'un axe secondaire mais d'un accès emblématique à notre centre-ville. Des exemples pareils, il y en a dans tous les quartiers, de la Vieille-Ville à Plainpalais en passant par la gare Cornavin, Champel ou les Eaux-Vives.»

Deux-roues et piétons vulnérables

A en croire le conseiller national MCG Mauro Poggia, les trompettes de la mauvaise renommée résonnent bien au-delà des frontières cantonales. «Même à Berne, on sait que certains axes ressemblent à ceux de pays en voie de développement», écrit-il notamment sur son blog. Passez le röstigraben et vous rirez de l'image gréco-romaine que l'on attribue si justement à notre canton», pointe l'élu.Reste que le problème n'est pas qu'esthétique, il est aussi et surtout sécuritaire. «Rouler à Genève est devenu dangereux», se préoccupe ainsi le municipal PLR Olivier Fiumelli. Particulièrement pour ceux qui se déplacent en deux-roues et les piétons. Pour ces usagers vulnérables, la chaussée est devenue un véritable champ de bataille. Cette situation est d'autant plus inacceptable que le Conseil municipal a voté des budgets importants pour remettre les routes en état, poursuit-il. Que la Ville nous remette un plan d'action dans les meilleurs délais.»

Budget de 6 millions

Tout autre son de cloche du côté de la Ville. Un plan d'assainissement du réseau routier existe et tient parfaitement la route affirme le maire Rémy Pagani. «Les routes ne sont pas en très bon état certes, mais il faut savoir raison garder», rétorque le conseiller administratif en charge des Constructions et de l'aménagement de la Ville. Ce dernier reconnaît au passage disposer de 6 millions de francs, dès cette année, pour rénover les routes. «Pour être réellement efficace, je devrais monter à 15 millions, chiffre-t-il. Avant de préciser qu'un accord passé avec l'Etat sur la rétrocession des carburants va permettre d'étoffer ce budget d'ici à 2015» (lire ci-contre).

Trous bouchés

Autrement dit, pas de quoi s'alarmer. «Après un immobilisme de 20 ans, nous allons monter en puissance ces quatre prochaines années, promet Rémy Pagani. Au plus tard dans 10 ans, tout sera résolu», affirme-t-il. En attendant, pas question de laisser le fossé se creuser. «Nous avons déjà entrepris un vaste programme d'assainissement. La rue du Stand, la rue des Deux-Ponts, l'avenue de la Roseraie et le boulevard Carl-Vogt ont été couverts avec un revêtement phonoabsorbant (ndlr: un asphalte qui a la capacité d'absorber une partie du bruit produit par le frottement des pneumatiques). Les résultats sont spectaculaires du côté sonore également. Les nuisances ont baissé de près de 6 décibels. C'est énorme. Parallèlement, on a doublé le niveau d'éclairement des 4500 candélabres de la Ville. On y voit beaucoup mieux qu'auparavant tout en consommant moins», éclaire le magistrat. Avant de conclure: «Investir massivement dans la rénovation et la maintenance des routes communales aujourd'hui est aussi une très bonne solution pour lutter contre la crise et soutenir l'économie genevoise. Et ce n'est pas là le moindre des mérites de notre plan d'action.»

«Rouler à Genève est devenu dangereux»

OLIVIER FIUMELLImunicipal PLR

Le Mysterieux Docteur Korvo

Automobilistes, motards, cyclistes et piétons, si vous voyez un nid-de-poule, une chaussée défoncée, un revêtement en piteux état, un marquage défaillant ou une signalisation loufoque, photographiez-les ou filmez-les, et envoyez vos images à l'adresse suivante: redaction@ghi.ch. Celles-ci pourront être ensuite mises à disposition de l'administration municipale. Ou faire l'objet d'une publication. Citoyens, à vos appareils!