Les Genevoises sont invitées à donner tampons et vernis

  • Collecte de produits d’hygiène en faveur des femmes en situation de précarité. MP

A votre bon cœur Mesdames! L’association F.A.B. (Femmes à bord) organise samedi 11janvier à la Galiffe, dans le quartier des Délices, une collecte de produits d’hygiène en faveur des femmes en situation de précarité. Tampons et serviettes hygiéniques, mais aussi crèmes, bigoudis, rasoirs et vernis à ongle sont les bienvenus. 
Pour compléter le plus efficacement possible cette opération, deux membres du collectif pâquisard Folles de rage, Paule Mangeat et Helena Verissimo de Freitas, ont organisé un point de récolte au Qafé Guidoline. 
Les dons peuvent y être déposés jusqu’à 11 h samedi et seront ensuite acheminés à l’association. La collecte va déjà bon train. «En entendant parler de ce projet, mes collègues ont déjà fait leurs fonds de tiroir», s’enthousiasme la socialiste Paule Mangeat, qui travaille aux HUG.
 
Propositions rejetées
Quant à Helena Verissimo de Freitas, ce n’est pas la première fois qu’elle monte au créneau à ce sujet. En tant que députée PS suppléante, elle a déposé fin août 2019 une motion au Grand Conseil demandant la mise à disposition gratuite de tampons et serviettes hygiéniques dans les toilettes publiques (à l’Université, dans les hôpitaux ou encore dans les centres d’accueil de migrants). «L’idée c’est vraiment de permettre à toute femme qui a ses règles et qui n’avait pas prévu de recourir à cette solution de secours.» La motionnaire a été entendue par la commission des affaires sociales le 10 décembre. «Mon ressenti est plutôt négatif», confie-t-elle. 
Le même jour, une proposition similaire de la socialiste Nathalie Rüegger était balayée par le Conseil municipal de Plan-les-Ouates. Tout comme l’avait été, fin novembre dans le canton de Berne, la motion de la députée Maurane Riesen (Parti socialiste autonome) de mettre à disposition des tampons dans les écoles. 
 
«Serviette suspendue»
Reste que la question est désormais sur la table. A l’occasion de la grève des femmes le 14 juin 2019, le collectif Folles de rage avait d’ailleurs lancé plusieurs idées sur cette thématique. Dont celle de la «serviette suspendue», sur le même principe que le café suspendu. Dans les pharmacies plutôt que dans les bars, une personne pourrait payer des protections hygiéniques supplémentaires afin de fournir une femme en situation précaire.