Nara: l’autre Japon

La ville située au centre de l’archipel est réputée pour ses cerfs se baladant en toute liberté. Ses temples majestueux sont tout aussi incontournables.

  • Le cerf Sika, dont un millier gambade à Nara, est une race de cervidés provenant de l’Asie du nord-est. 123RF/CHIH HSIEN HANG

    Le cerf Sika, dont un millier gambade à Nara, est une race de cervidés provenant de l’Asie du nord-est. 123RF/CHIH HSIEN HANG

  • Nourrir les cerfs, un amusement total pour les plus petits. PIXABAY

    Nourrir les cerfs, un amusement total pour les plus petits. PIXABAY

  • Les boutiques regorgent de souvenirs aux accents zen. PIXABAY

    Les boutiques regorgent de souvenirs aux accents zen. PIXABAY

  • Les boutiques regorgent de souvenirs aux accents zen. PIXABAY

    Les boutiques regorgent de souvenirs aux accents zen. PIXABAY

  • Les temples de la ville sont d’une beauté à couper le souffle. PIXABAY

    Les temples de la ville sont d’une beauté à couper le souffle. PIXABAY

Nara est une ville encore trop méconnue. Elle dispose pourtant de tous les atouts pour attirer le visiteur à la recherche d’authenticité et d’un brin d’excentricité. Cette dernière se retrouve principalement dans son parc de 500 hectares où l’on retrouve un millier de cerfs Sika en totale liberté. Pour la plus grande joie des touristes qui s’y baladent équipés de friandises à distribuer aux animaux. Le spectacle est quotidien et les scènes cocasses fréquentes. En règle générale, les cervidés restent cantonnés aux abords du sanctuaire Kasuga-taisha et des temples bouddhistes voisins. Mais il arrive qu’ils décident de prendre possession d’une rue adjacente au grand dam des commerçants qui doivent ensuite nettoyer le trottoir.

Temples imposants

A Nara, les cerfs sont donc chez eux. Au même titre que les 360’000 habitants de cette ville située à 42 km au sud de Kyoto, sur la plus grande île de l’archipel, Honshu. Pour la petite histoire, Nara était l’ancienne capitale du Japon de 710 à 784. De cette époque, elle a conservé un riche patrimoine. On peut citer le superbe Todai-ji, un temple bouddhiste en bois qui abrite un grand Bouddha. Depuis 2011, il compte également un musée accessible près de la porte d’entrée. L’exposition permanente y héberge des trésors culturels et religieux de toute beauté.

Ambiance mystique

A l’ouest se trouve une autre merveille. Il s’agit du temple Kofukuji, dont l’édification remonte à 710. Il héberge un nombre impressionnant de statues bouddhiques de grande valeur. L’enceinte renferme également une pagode à cinq étages dont le reflet dans les eaux de l’étang Sarusawa se contemple sans lassitude. Autre lieu d’émerveillement, le Grand Sanctuaire Kasuga. Les constructions, laquées de rouge vermillon, contrastent avec la végétation environnante. Pour les amateurs de chiffres, 1800 lanternes de pierres bordent l’enceinte et environ 1100 lanternes en métal y sont également suspendues. De quoi créer une ambiance quasiment mystique, surtout à la tombée de la nuit.

Traces impériales

Pour conclure en beauté la visite, un petit détour du côté du palais Heijo s’impose. Situé au nord de la ville, il est l’ancien palais impérial du Japon. Le lieu comprend la grande porte Suzakumon, le hall principal Daigokuden, le jardin attenant Toin Teien et un musée sur l’histoire de Heijo-kyo.

Que ce soit pour ses cerfs ou ses temples imposants, Nara est sans conteste un passage obligé après avoir visité Tokyo, Kyoto et Osaka. Le calme qui y règne permet également de savourer une autre facette du Japon, moins urbaine et frénétique.

La plus ancienne route de l’archipel

Si la ville de Nara attire la grande majorité des touristes, les alentours méritent également une petite escapade. Pour y découvrir, par exemple, le temple Hasedera posé sur les pentes du mont Hase. Le bâtiment principal se mérite puisque, pour l’atteindre, il vous faudra gravir 400 marches sous une galerie couverte. Autre curiosité, la route Yamanobe. Il s’agit de la plus ancienne recensée au Japon. Mille cent ans après, elle n’a absolument pas changé et propose toujours aux randonneurs une belle balade de 18 kilomètres dans la campagne et la montagne. Au menu, sites historiques et archéologiques. L’escapade se poursuit au sein du sanctuaire d’Isonokami, un monument dont la création remonte au XIIe siècle. Il offre l’un des plus anciens exemples d’architecture shinto. Et même si ses trésors ne sont pas exposés au public, sa visite mérite le détour. Surtout quand on sait qu’il était hautement considéré à l’époque ancienne et fréquenté par les membres de la famille impériale.

Nara - Quand partir? Où se loger?

Il y a deux saisons idéales pour visiter Nara, l’automne et le printemps. La première l’est encore plus car les touristes y sont moins nombreux et les couleurs de la nature magnifiques. C’est aussi une période idéale pour découvrir les temples bouddhistes baignés par une lumière dorée tout simplement fabuleuse. Durant le printemps, l’avantage est de pouvoir contempler les cerisiers en fleur, une merveille dont on ne se lasse pas.

Pour trouver un hébergement de qualité, vous aurez l’embarras du choix. La région dispose de nombreux hôtels à coûts modérés ou très luxueux, il y en a pour toutes les bourses. Vous pouvez aussi opter pour un ryokan, une auberge traditionnelle qui vous fera plonger dans le Japon ancestral. Compter environ 200 francs pour un établissement de qualité. Le dépaysement est garanti puisque les chambres sont munies de cloisons coulissantes, d’une table basse et d’une alcôve décorative. Le sol est souvent recouvert de tatamis de paille de riz et l’0n dort sur un futon. De quoi rendre tout séjour inoubliable.