Monteverdi souhaitait mettre en mouvement les passions, «movere gli affetti», disait-il. La chorégraphe Noemi Lapzeson a pris à la lettre le projet du musicien italien, né en 1567. Dans ce magnifique spectacle joué à la Comédie du 22 au 25 mai, elle s'empare de quelques-uns de ses plus beaux madrigaux pour donner simultanément à entendre, à voir et à ressentir cette mise en mouvement.
Identité
Dans Amours baroques, composé de danseurs, chanteurs et musiciens, la danse n'illustre pas la musique, mais dévoile son identité visuelle. Le langage du corps et le langage musical dépassent le cadre du dialogue pour entrer en fusion. «Si Monteverdi se posait la question de comment parler en musique, dans ma pratique chorégraphique, je m'interroge sur comment arriver à regarder la musique?» explique Noemi Lapzeson. En effet, il s'agit de chercher à donner un sens scénique actuel à une musique composée au début du XVIIe siècle ».
«Monteverdi, Amours baroques», un spectacle de la Comédie de Genève au Bâtiment des Forces motrices, du 22 au 25 mai.
Rens. www.comedie.ch
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