Votre balade débute au Musée d’art et d’histoire par la première représentation d’un paysage réel effectué à Genève par l’artiste peintre Konrad Witz; le fameux panneau du retable La Pêche miraculeuse de 1444. Une pure merveille en terme de ressemblance avec le paysage actuel, on reconnaît le Môle, le Mont-Blanc, le petit Salève, le parc La Grange et on y découvre des scènes de la vie quotidienne.
De Saint-Antoine à la Treille
Prendre ensuite la direction de la Promenade Saint-Antoine avec un arrêt devant l’école Saint-Antoine construite en 1858. Un siècle auparavant, le peintre Jean-Etienne Liotard, résidait au 16 rue Saint-Antoine, aujourd’hui rue des Chaudronniers. Sa terrasse donnait sur cette promenade depuis laquelle il a représenté, au pastel, la vue dégagée dont il bénéficiait avant la construction du Bastion de l’Oratoire en 1776. Le tableau se trouve au Rijksmuseum d’Amsterdam, c’est le seul paysage peint par l’artiste plutôt connu pour ses portraits.
La Maison Tavel, permet de se réconcilier ou de réviser l’histoire locale et de découvrir, au rez-de-chaussée, le tableau peint en 1652 par Samuel de Rameru, intitulé La Justice. Ce tableau est d’une réalité saisissante. En poursuivant sur la Promenade de la Treille, on peut imaginer le peintre Wolfgang Adam Töpffer avec ses pinceaux en train de peindre une scène de genre par un beau soir d’été. Le tableau existe, peint en 1820, il s’intitule tout simplement La Treille. Le Musée d’art et d’histoire et le Musée de la Réforme possèdent quelques œuvres picturales de cet artiste genevois, géniteur du «père de la bande dessinée», Rodolphe Töpffer! De l’île Rousseau où Jean-Baptiste Corot lors d’un passage à Genève a peint, en 1839, une belle représentation du lieu autrefois appelé l’île aux Barques, on ne peut qu’imaginer son œuvre intitulée Lac de Genève, exposée aujourd’hui, hélas pour nous, au musée de Philadelphie.
La promenade se termine sur le quai du Mont-Blanc, après avoir emprunté la passerelle sous le pont du même nom. En ce lieu, au début du XXe siècle, Ferdinand Hodler, de son balcon face au Salève, peignait la montagne à toute heure de la journée. Par chance, on peut admirer les œuvres de cet artiste au Musée d’art et d’histoire. Plus d’images sur www.ghi.ch