Road trip écolo en Suisse romande - Quand les bateaux voleront

  • Le voiler D35 peut atteindre jusqu’à 3 fois la vitesse du vent! DR

    Le voiler D35 peut atteindre jusqu’à 3 fois la vitesse du vent! DR

Dans l’émission Aujourd’hui diffusée tout l’été à 13h15 sur RTS Un, le journaliste Jonas Schneiter part à la rencontre de projets positifs pour le développement durable, accompagné de l’écologiste Marc Muller. Ils sillonnent la Suisse romande à bord de leur bus solaire. Chaque semaine, Jonas Schneiter revient pour GHI sur un projet qui l’a particulièrement marqué. Une émission soutenue par SuisseEnergie et les cantons romands.

Faire voler les voiliers de course, voici la brillante idée qui permet aujourd’hui aux vainqueurs de grandes compétitions d’exploser tous les pronostics grâce à leurs bateaux dont la coque ne touche presque plus du tout l’eau. Un pur délire pour milliardaires? «Pas du tout», répond l’ingénieur Jérémy Lagarrigue de la société suisse Hydros qu’il dirige. Installée à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, cette dernière a récemment travaillé avec la Compagnie générale de navigation afin d’optimiser certains bateaux de transports de personnes. Grâce à leurs logiciels et aux techniques développées pour des bateaux de courses, ils ont réussi à baisser de près d’un quart la consommation de carburant. Un exploit aussi économique qu’écologique! Pour nous persuader de la puissance de ces solutions, Jérémy nous a emmenés au milieu du lac à bord d’un voilier D35. Equipé d’une dérive aussi millimétrée qu’une aile d’avion, il peut lever un côté de sa coque et accélérer avec une telle précision qu’il atteint jusqu’à trois fois la vitesse du vent. A pleine allure, les cheveux au vent, la démonstration est évidente: de fins calculs permettent de se servir d’une faible énergie pour atteindre des vitesses phénoménales. Et pourquoi ceci est si décisif pour notre avenir? La réponse tient en une information. Les 15 plus gros porte-conteneurs du monde polluent autant que l’ensemble du parc automobile mondial. Si on réduit ne serait-ce que de 10% leur impact, on progresse déjà de manière phénoménale contre la pollution. Et le mieux dans tout cela? Non seulement les énergies fossiles perdront un peu de pouvoir, mais les coûts de transports diminueront. De quoi augmenter le pouvoir d’achat ou les salaires de ceux qui fabriquent les produits qui traversent la planète. Et tout cela potentiellement grâce à une entreprise helvétique et des virées sur le lac Léman. Fascinant! D’ailleurs, preuve que tout cela n’est pas qu’une lubie, c’est le fameux banquier privé Thierry Lombard qui préside et a fondé Hydros. La révolution de la navigation est donc un enjeu essentiel, fructueux et fièrement romand. Jonas Schneiter