Dans l’émission Aujourd’hui diffusée tout l’été à 13h15 sur RTS Un, le journaliste Jonas Schneiter part à la rencontre de projets positifs pour le développement durable, accompagné de l’écologiste Marc Muller. Ils sillonnent la Suisse romande à bord de leur bus solaire. Chaque semaine, Jonas Schneiter revient pour GHI sur un projet qui l’a particulièrement marqué. Une émission soutenue par SuisseEnergie et les cantons romands.
Mark Haltemeier, voici un patron inspirant! On l’a rencontré il y a quelques jours dans son entreprise neuchâteloise d’informatique Ecodev. Son modèle holacratique devrait inspirer de nombreuses structures privées comme publiques dans l’ensemble de la Suisse romande. Cette tendance, déjà adoptée par Loyco à Genève par exemple, fait exploser le modèle hiérarchique classique. Au lieu de cela, l’entreprise est fondée sur la mise en œuvre de l’intelligence collective sans aucun comité de direction qui prendrait seul les décisions. Chez Ecodev, par exemple, chaque collaborateur est rémunéré selon ses propres besoins. Les employés s’organisent à leur convenance, du moment que le travail est fait. Ils peuvent même travailler à distance, chez eux ou à l’autre bout du monde. Enfin, chaque employé détient une part du capital de l’entreprise.
Salaire souhaité
Qu’est-ce que cela signifie concrètement? Les mandats ou importantes décisions sont seulement acceptés lorsque tous y souscrivent. Quant au salaire, et c’est sûrement le plus surprenant, chacun demande ce qu’il souhaite. Une manière de responsabiliser les employés et de les inviter à réfléchir à leurs besoins fondamentaux. La preuve qu’il existe d’autres façons d’appréhender le monde du travail de manière plus durable. D’ailleurs, il était frappant de découvrir à quel point les collaborateurs de cette entreprise étaient motivés et apaisés. Lorsque l’on n’est plus dans la course à un meilleur salaire ou à plus de pouvoir, nos choix de consommateurs sont également plus réfléchis.
Bien-être de chacun
Il faut bien l’avouer, ce management horizontal semble être une solution simple et efficace à de nombreuses problématiques, y compris écologiques. La recherche collective du bien-être de chacun supplante alors la domination du collectif qui a pour but de dégager un profit uniquement financier. Et puisqu’on passe un tiers de notre vie à travailler, on ne peut pas tenter d’améliorer le reste sans s’y attaquer un jour ou l’autre. Le boss au bûcher! Jonas Schneiter