THÉÂTRE • Certaines situations de vie peuvent marquer l'être humain, à tel point que son existence en sera fortement influencée. Il existerait même une mémoire du corps, des habitudes de vie ou événements difficiles inscrits si profondément en nous que, même si nous n'y pensons plus, ces marques invisibles continuent à s'exprimer de manière plus ou moins «détectable».
Trajectoires
La Divergence des Trajectoires de Valentine Sergo explore cette problématique, via la trajectoire de six personnages hors normes, en s'interrogeant sur les blessures que se transmettent les générations et sur les soutiens qui peuvent voyager entre les vivants et les morts.Elvire et Raphaël ont la vie devant eux. Ivres de jeunesse, ils cherchent leur liberté, celle qui ne tient pas compte de l'héritage que leurs aînés veulent leur faire assumer. Anita et Victor sont au milieu de leur vie. Ils se débattent comme ils peuvent avec leurs quotidiens et les espoirs qui leur restent. Caroline et Boris sont morts. Ils sont de l'autre côté, celui qu'on ne connaît pas. Ils sont là où, paraît-il, le repos est éternel. Mais comment se reposer quand ceux qu'on aime, ceux qui sont encore du côté des vivants, souffrent?
«La divergence des trajectoires», par le Théâtre en Cavale. Au Théâtre Pitoëff (rue de Carouge 52), jusqu'au 5 mai. www.cavale.ch
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