Stéphane Plaza en Merlin l’Enchanteur

  • Stéphane Plaza interprète un rôle virevoltant dans «Un couple magique», aux côtés de Jeanfi Janssens. MARIE LETIZIA PIANTONI

THéâTRE • Animateur facétieux, agent immobilier prolifique et comédien détonant, Stéphane Plaza revêt même la cape de magicien. Le voilà qui campe Pierre-François Kadabra, héros virevoltant dans Un couple magique. La pièce, écrite par Laurent Ruquier, à découvrir au Théâtre du Léman, promet quelques beaux tours de passe-passe au sens propre comme au figuré. Rencontre effervescente.

GHI: C’est la troisième fois que vous foulez les planches. Comment ce projet est-il né? Stéphane Plaza: J’étais en vacances avec Laurent Ruquier. Au cours de notre séjour, il a évoqué Un couple magique, une pièce écrite des années auparavant et qui sommeillait dans un tiroir. Je lui ai dit: «Si tu la modernises, je veux bien retourner au théâtre!» C’est alors qu’il a eu l’idée d’intégrer Jeanfi Janssens dans le rôle d’un agent artistique prêt à tout pour évincer l’assistante du magicien et la remplacer par l’élu de son cœur.

– Quand on vous voit évoluer dans vos émissions immobilières, bienveillant, drôle, on comprend pourquoi votre public vous place parmi les personnalités les plus attachantes. Mais dans la vraie vie? Il n’y a pas de différence entre celui que vous voyez à la télé et celui qui est devant vous aujourd’hui. J’aime les gens. D’ailleurs, quand je joue au théâtre, je me donne à 100%. J’ai envie de faire plaisir aux personnes qui viennent me voir. Et je vis comme si chaque jour était le dernier. Non pas que je sois pessimiste mais parce que je considère qu’il faut faire les choses pleinement. Puis après le spectacle, je ne m’enfuis pas dans ma loge. J’aime prendre du temps pour rencontrer les spectateurs, signer des autographes. Je serai d’ailleurs auprès du public après la représentation d’Un couple magique à Genève.

– Dans «Maison à vendre», l’une de vos émissions diffusées sur M6, vous participez à des travaux de home staging. Votre maladresse constante amuse la galerie, est-elle feinte ou réelle? Hélas, elle est bien réelle. C’est bien ce qui inquiète Valérie Mairesse ma partenaire dans la pièce. Car je suis muni de véritables sabres – il fallait oser me confier de tels accessoires – que je dois enfoncer dans la boîte où elle est placée. Avant chaque levée de rideau, je lui demande de dire à haute et intelligible voix à quel point elle me trouve beau et fort. Etonnamment, elle ne se fait guère prier.

– Parce que le magicien que vous interprétez sur scène exécute de véritables tours? Oui. Je suis censé en réussir quelques-uns et en rater d’autres. Il m’a donc fallu prendre des cours, ce que j’ai fait avec un prêtre passionné de magie dans une église de Montmartre. Ça ne s’invente pas.

– Tout ce que vous entreprenez se transforme en or. A cet égard M6 ne devrait pas trop se faire prier pour prolonger les différents contrats qui vous lient.  Certes. D’ailleurs nous avons même de nouveaux projets en perspective.

– Face au succès et à la notoriété, vous auriez pu être imbuvable, vous êtes à l’opposé disent tous ceux qui vous approchent? J’aurais sans doute été un véritable c…… si la réussite m’était tombée dessus à vingt ans. J’ai percé à 35 ans. Mais vous savez quand vous êtes connu, les gens changent de comportement avec vous. Ils n’osent pas vous téléphoner de peur de vous déranger. Ils vous isolent en quelque sorte.

– Vous connaissez bien le public suisse est-il différent du public parisien? Ici les gens qui vous reconnaissent vous adressent un petit signe discret. A Paris, ils sont plus prompts à vous interpeller même si vous êtes en train de téléphoner. De plus, les spectateurs romands ne boudent pas leur plaisir. Ils osent rire fort quelle que soit leur origine sociale.

– Vous vivez à 100 à l’heure. Avez-vous encore le temps de vous octroyer des espaces privés? Après la disparition de ma maman, j’ai pris encore davantage conscience qu’il fallait consacrer du temps aux siens. Récemment, je suis parti un mois en Martinique avec mon papa, âgé de 90 ans. J’essaie de multiplier les moments partagés avec lui.

– Qu’en est-il d’ailleurs de votre désir d’enfant? Je suis anxieux de nature alors l’imaginer naître et grandir dans un monde aussi tourmenté que le nôtre m’effraie.

– Petit clin d’œil à l’usage des celles et ceux qui vous suivent religieusement dans vos pérégrinations télévisuelles, avez-vous une double vasque dans votre appartement? Oui, XXL même!

«Un couple magique», Théâtre du Léman, 25 et 26 octobre, 20h30. Billetterie: www.starticket.ch/fr/geneve 

 

 

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