THÉÂTRE • Quand les belles-mères se mêlent des amours de leur progéniture cela ne donne rien de bon. Ou alors cela inspire une comédie drôle de bout en bout signée Jérôme Paquatte et Jean-Marc Magnoni. La pièce, Les Belles-Mères prêtes à tout pour empêcher le mariage, se savoure à la Comédie de la Gare. Au cœur de l’intrigue, deux mères qui ne manquent pas d’ambition pour leurs rejetons.
Ainsi, Faustine Boullac de la Coulandière forme le vœu de voir son fils Louis-Edouard convoler en justes noces avec Eglantine. Tandis que Djamila Bouhamza, qui a fait fortune dans le commerce de proximité, verrait bien Fatima, sa fille, se marier avec Mohamed.
Mais, les choses ne sont pas si simples. Et voilà que des vents contraires viennent souffler sur les desseins des deux femmes. Car, Louis-Edouard et Fatima s’aiment en secret. D’ailleurs, ils sont fermement décidés à se marier. Quoi qu’il en coûte. Pourtant, les différences culturelles entre les deux familles suscitent maintes interrogations chez les deux jeunes gens. Où célébrer le mariage? A l’église ou à la mosquée? Et puis, quel mets pour garnir les assiettes des convives, du couscous ou du foie gras?
Mais, c’est sans compter sur la détermination des deux amoureux. Les tourtereaux ont en effet trouvé la parade pour que les familles s’entendent, quitte à leur forcer un peu la main. Le couple exige donc que leurs mères fassent toutes les deux, un test ADN qui définira objectivement les origines familiales. Quand la science parle, chacun en prend pour son grade.
Virevoltante, cette pièce n’en est pas moins une satire sur la différence dans le couple, l’emprise familiale, les discriminations sociales et raciales, et évidemment sur le pouvoir de l’argent.
«Les belles-mères sont prêtes à tout pour empêcher le mariage», Comédie de la Gare, du 6 au 22 avril, les jeudis, vendredis et samedis, à 19h30. www.uptown-geneva.ch